Roland van Hauwermeiren, ex-directeur de l’ONG humanitaire Oxfam reconnait les faits qui lui sont reprochés. Il s’agit d’avoir engagé des prostituées mineures lors d’une mission humanitaire en Haïti dans les années 2010.  En tout cas, c’est ce que nous révèle un rapport publié par l’ONG le lundi 19 février.

Depuis la semaine passée, l’ONG Oxfam qui est une organisation humanitaire se trouve mêler dans une affaire de scandale sexuel dont certains de ses travailleurs se seraient livrés lors d’une mission humanitaire en Haïti alors que ce pays  se trouvait frappé par un séisme. Parmi les membres mentionnés dans cette affaire  figure le directeur de l’ONG, Roland van Hauwermeiren. Ce dernier ainsi que trois autres membres auraient engagé des prostituées mineures dans des locaux sous la charge de l’ONG. Lors des enquêtes préliminaires, le directeur avait nié d’avoir eu des relations avec des mineures. Toutefois,  il  reconnait  l’avoir avec une femme mature.

Cependant, dans un rapport publié par l’ONG Oxfam le lundi 19 février, nous comprenons que M. Roland van Hauwermeiren reconnait les faits qui lui sont reprochés et accepte ainsi de tenir le « double langage ».  L’ONG explique avoir accepté de rendre public ce rapport afin d’ «être aussi transparente que possible quant aux décisions prises durant l’enquête ».

Par ailleurs, ce que reprochent les autres organisations à Oxfam c’est de leur avoir dissimulé ces faits jusqu’ici. Quand les enquêtes avaient commencé, M. Roland van Hauwermeiren avait démissionné pour occuper une fonction au sein de  l’ONG française « Action contre la faim » au Bangladesh. Cette organisation a fait part de tout son regret de ne pas avoir été prévenue à temps de ce délit de Roland van Hauwermeiren.

Oxfam se trouve aujourd’hui mêler dans plusieurs scandales sexuels dans le monde notamment au Soudan du Sud et au Libéria. Cela constitue un véritable paradoxe si nous savons qu’une organisation comme Oxfam a pour fonction de mener des actions humanitaires dans le monde. Comme punition, l’ONG sera privée du financement qu’elle recevait de la part des britanniques.

Il convient cependant de comprendre que ces problèmes relèvent en grande partie d’une crise d’éducation et surtout de morale professionnelle dans les services. La morale professionnelle doit devenir alors une épreuve technique éliminatoire dans tous les concours de recrutement ; elle doit être au centre de toutes les formations professionnelles puisqu’elle vise à enseigner la déontologie du métier. Cet enseignement pourrait diminuer ces genres de pratiques dans les services de travail.

Fousseni TOGOLA

Source : Le Pays-Mali