Le Conseil National de la Société Civile (CNSC) du Mali prévoit un meeting géant, au Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah, le samedi 19 janvier prochain, pour dénoncer haut et fort les massacres répétitifs frisant le génocide qui continuent de faire des victimes dans les Régions du Centre. Puisque Boubèye promet que tant qu’il a la primature, il n’y aura jamais des manifestations et grands rassemblements dans les rues, les lieux publics de Bamako et des capitales régionales de notre pays. Alors, on est en droit de s’attendre au cas de l’Imam Mahmoud Dicko?
De 2013 à nos jours, la situation sécuritaire sous l’actuel Régime d’IBK est plus que dramatique. De mal en pis, la crise se généralise du Nord au Centre à travers des conflits dits interethniques perpétrés par des milices génocidaires sous le gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga, qui n’œuvre qu’à ensanglanter le bilan d’IBK, lui qui pourtant l’a sorti de l’ornière. Actuellement, l’on déplore des milliers de déplacés, des centaines de morts et de blessés graves, selon tous les Rapports faits par des organisations nationales et internationales dont le dernier est celui du FIDH-AMDH. Les massacres du mardi 1er janvier dernier dans le village peulh de Koulongo, dans la Région de Mopti, faisant, selon le bilan officiel, 37 morts et, selon des sources locales, 52 tués.
C’est pour dénoncer ce génocide que le Conseil National de la Société Civile projette un grand meeting, dans la salle Bazoumana Sissoko du Palais de la Culture de Bamako, le samedi 19 janvier prochain. Même lieu, pourtant, refusé au célèbre Président du Haut Conseil Islamique, l’Imam Mahmoud Dicko, qui avait aussi projeté d’y tenir son meeting contre le manuel sur l’éducation sexuelle complète, dont le Gouvernement préparait en catimini dans les ombrages des « Balanzans » de la Région de Ségou. Un projet qui avait pour objectif, son insertion dans le système éducatif de notre pays avant d’être retiré suite au tollé que ce projet avait suscité au sein de l’opinion publique.
Aux dires du Président du CNSC, Bréhima Touré, lors de ladite conférence, la cohésion sociale n’existe presque plus entre les populations au Centre du Mali. Et tous les citoyens doivent se lever pour recoudre ce tissu social et, aussi, réclamer le droit à la sécurité pour toutes les populations maliennes et exiger le désarmement de la milice Donzo lourdement armée avec des armes et munitions de guerre même. «Nous avons pris nos bâtons de pèlerins pour nous informer mieux. Ce que nous avons vu comme solution, c’est qu’il faut agir vite», a-t-il alerté. Dans cette perspective, le Président du CNSC, Bréhima Touré, a demandé au Gouvernement de désarmer tous les groupes armés sans exception y compris les milices d’autodéfense et les soi-disant chasseurs traditionnels. Pour ce faire, en plus de ce rassemblement, maintes autres démarches dont des marches pacifiques et prières sont prévues afin que la situation revienne à la normale. «Nous irons au Palais de la Culture pour demander notre sécurité. Ce meeting ne sera que le début de nos multiples actions en vue », a-t-il prévenu.
Alors, ladite rencontre se tiendra-t-elle, vu qu’il s’agit aussi d’un meeting tout comme celui du Président du HCIM, l’Imam Mahmoud Dicko ?
Affaire à suivre …
Seydou Konaté
LE COMBAT