L’univers carcéral n’est pas en marge des dispositions de prévention contre le Covid-19. Une grâce est accordée un certain nombre des détenus. Selon le directeur de l’administration pénitentiaire, Ibrahima Tounkara, la première condition était la condamnation définitive.
En raison des forts risques de contamination des détenus dans les maisons d’arrêt et de correction, les autorités en charge de la justice ont pris d’importantes mesures de prévention. Interrogé par l’ORTM, le directeur de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, le magistrat Ibrahima Tounkara, a indiqué qu’en la matière « les nouveaux détenus qui viennent dans les maisons d’arrêt ne sont pas mélangés immédiatement avec les anciens ».
Sur les autres actions en cours, M. Tounkara a laissé entendre qu’en guise de mesures préventives, les nouveaux détenus sont d’abord conduits à l’infirmerie. « Le personnel sanitaire est mobilisé pour leur faire subir un examen médical approfondi pour se faire une idée sur leur état de santé », a précisé Ibrahima Tounkara.
A situation exceptionnelle, mesures particulières. C’est pourquoi, dira le directeur de l’administration pénitentiaire, « le garde des Sceaux a pris la décision de suspendre ses audiences publiques ». Une précision de taille en cette période de Covid-19. « Nous sommes en train de tout mettre en œuvre pour que des audiences extraordinaires puissent se tenir afin de pouvoir juger le plus grand nombre de détenus. Nous sommes conscients qu’il faut avoir un nombre limité de détenus, une chose qui va nous aider à lutter contre cette pandémie », a expliqué M. Tounkara.
Sur la libération de détenus, le directeur de l’administration pénitentiaire apportera des éclaircissements. « Dans ces conditions, c’est la grâce qui est la meilleure option. Nous avons décidé avec le garde des Sceaux, de faire une grâce spéciale. La grâce c’est la clémence ! La clémence accordée par le chef de l’Etat aux détenus condamnés définitivement pour qu’ils puissent recouvrer leur liberté », a déclaré Ibrahima Tounkara.
Quelles sont critères pour bénéficier de la grâce ? « La première condition est la condamnation définitive. C’est lorsque les juges ont fini avec les détenus et c’est dans ces conditions qu’on peut prétendre à la grâce. Dès lors que la procédure n’est pas terminée, on ne peut pas prétendre à une grâce. C’est pour dire que les détenus provisoires ne peuvent pas être graciés. C’est lorsque la condamnation est définitive et qu’il n’y a aucune voie de recours », a fait remarquer le directeur de l’administration pénitentiaire.
Ahmadou Kanta
Source: L’Observatoire