Le Gouvernement et l’Union Nationale des travailleurs du Mali (UNTM), la principale centrale syndicale du pays, sont finalement parvenus à un Accord qui met fin au cycle de grèves qui paralysent l’Administration et freinent l’économie. L’Accord a été signé vendredi dernier.
A l’issue des négociations qui ont duré plus d’un mois, les deux parties ont annoncé avoir conclu un Accord qui satisfait visiblement tout le monde. Le Secrétaire Général de l’UNTM, Yacouba Katilé, a indiqué que sa présence s’explique par sa satisfaction de voir les négociations volontaires réussir. M. Katilé reconnait que quelques divergences d’interprétation ont opposé les parties. Mais, selon ses propres termes, la volonté de les surmonter a prévalu. « Nous venons, donc, de conclure un Accord », s’est félicité, pour sa part, le Ministre du Travail et de la Fonction Publique, porte-parole du Gouvernement, Me Harouna Toureh. Pour Me Toureh, le plus important reste la mise en œuvre des points d’accords pour laquelle une commission de travail a été créée.
Le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a également pris part aux négociations entre le Gouvernement et l’UNTM qui ont été conduites par une commission de conciliation. La signature de cet Accord intervient après une série de grèves de la part de l’UNTM.
En effet, la centrale syndicale a observé une grève de 72 heures, du 18 au 20 novembre 2020, et une de cinq jours, du 14 au 18 décembre 2020. Le Gouvernement et l’UNTM ont menées des négociations sous la houlette de la commission de conciliation. Après ces grèves, les deux parties (UNTM et Gouvernement) ont mené une série de négociations. Elles (les deux parties) sont parvenues à des Accords contenus dans un procès-verbal (PV) de conciliation que l’UNTM n’a pas souhaité signer, à cause de certaines de ses observations qui n’ont pas été intégrées dans le PV.
La signature du PV de conciliation est intervenue après que ces observations ont été prises en compte et validées en plénière. Ainsi, les parties se sont entendues sur neuf grands points. Il s’agit de la suppression des disparités dans les conditions des travailleurs par l’établissement de la justice sociale, l’octroi du bénéfice de la prolongation des âges de départ à la retraite selon les catégories A, B2, B1 et C, le recrutement de 8600 jeunes diplômés dans la fonction publique par an pendant cinq ans.
L’Accord porte aussi sur la normalisation de la carrière administrative de divers recrutés de l’enseignement des catégories D-E de la Fonction publique de l’Etat dont les perspectives d’avenir passent par la relecture corrective du Décret n°051/P-RM du 10 février 2011 ainsi que l’intégration des contractuels payés sur fonds propres des hôpitaux, la libération des domaines fonciers de l’Office de radio et télévision du Mali (ORTM) et de l’Institut d’économie rurale (IER) illégalement occupés. Il y a aussi eu Accord sur les relations professionnelles, sur le plan politico-économique et juridique, les dossiers des compressés, des partants volontaires à la retraite. Tous ces points sont détaillés dans le document en termes d’Accord et à suivre dans leur mise en œuvre.
Mémé Sanogo
Source: Journal l’Aube- Mali