Le gouvernement Boubou Cissé II en gestation, alimente le débat loin des cris d’une frange de la population qui demande la démission du président de la République.
En effet, reconduit il y a juste quelques semaines, par le Président de la République, le Premier ministre Boubou CISSE a déjà entamé les consultations et reçoit à ce jour, des CV pour la formation future de son deuxième gouvernement.
Au niveau des états-majors des partis politiques, les conciliabules vont bon train en vue de proposer des représentants. À cet effet, selon le site le Jalon. Com, des sources indiquent que le Premier ministre a demandé à la CoFoP dirigée par Abdoulaye Amadou SY d’envoyer deux CV pour ses représentants et au nom de leur regroupement politique.
« Nous avons tenu une réunion le mardi dernier pour discuter des CV à envoyer. Je suis porte-parole de l’EPM, donc, je ne peux pas être contre que la CoFoP envoie ses CV pour la formation d’un gouvernement d’union nationale », a relaté le président Abdoulaye Amadou SY au site d’information. Une position qui ne fait pas l’unanimité au sein du groupe et qui n’est pas soutenue par le parti de Housseini Amion Guindo.
Selon ce site, étant le plus grand parti de la Coalition, en termes d’élus communaux et de députés, la CODEM veut des garanties au Premier ministre avant d’envoyer des CV dans un contexte où le gouvernement d’union nationale est demandé et le sort de l’Assemblée nationale est incertain. À cet effet, rapporte le même site d’information, le Parti de la Quenouille exige un accord politique, comme cela a été le cas pour le gouvernement précédent. Sans la satisfaction de cette doléance, la CODEM ne souhaite pas faire partie de la future équipe gouvernementale, nous confie l’un des responsables de ladite formation politique.
« On n’enverra pas de CV au Premier ministre dans ces conditions. Compte tenu de la situation du pays, on ne peut pas courir pour juste rentrer dans le gouvernement comme ça. Il faut qu’on sache où on va.», a déclaré notre source. Pour elle, il y a beaucoup de choses à clarifier qui nécessitent des accords préalables.
Le président du parti CODEM ajoute qu’il était dans le précédent gouvernement au nom de la CoFoP sur la base d’un Accord politique de gouvernance qui a été signé le 2 mai 2019. Ce document politique avait déterminé le contour de la collaboration entre les différentes parties signataires.
Après cet accord, ajoute le responsable de la CODEM, ils ne peuvent pas tomber plus bas en rentrant dans un gouvernement sans condition. «Il y a un an, on a posé des conditions avant de rentrer dans le gouvernement. Pourquoi cette fois-ci, on va rentrer sans condition ? C’est la seule raison pour laquelle nous ne voulons pas faire partie de la future équipe gouvernementale», a-t-il affirmé.
Visiblement, ce refus de la CODEM va affaiblir la CoFoP en termes de représentation.
Bourama Kéita
LE COMBAT