La presse et certains milieux diplomatiques s’interrogent sur les motifs de la démission de l’ancien Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga. En attendant que les langues ne se délient, c’est le nouveau Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, qui est mis à l’épreuve. Lui qui jurait, il y a près de deux ans, que le salut du régime devrait se trouver dans l’ouverture aux autres forces politiques.
-Maliweb.net- Dans un tweet qui a vite fait le tour des réseaux sociaux, Me. Moutaga Tall, a décliné l’offre de participer à un gouvernement. Ce qui souligne qu’à peine nommé, le nouveau Premier ministre fait face à ses premiers défis politiques : celui de former un gouvernement de large ouverture. Pourtant, le parti CNID dont Tall est le patron est un allié d’IBK.
Emboitant le pas au CNID, le PDES, un parti formé par des proches de l’ancien président ATT, a également décidé en conseil de ne pas s’associer à un gouvernement. Cela n’est pas surprenant, ce parti ayant fait le choix clair d’être dans l’opposition. Ces forces vives ne veulent pas joindre un gouvernement dont on ignore les aspirations, même si Soumeylou s’est montré le plus souvent favorable au consensus politique.
En été 2016, Soumeylou refait surface au Mali après un séjour au sein d’un organe de l’Union africaine. A Bamako, il anime une conférence sur la sécurité et la gouvernance au cours de laquelle il surprendra les journalistes venus l’écouter. Evoquant la situation politique, il laissa entendre que la majorité avait failli à son devoir d’aller vers les autres en vue de composer avec toutes les forces vives du pays.
Le nouveau Premier ministre avait fait cette proposition, peu avant sa nomination comme Secrétaire général de la présidence de la République. Soumeylou faisait écho aux appels incessants des adversaires d’IBK qui invitaient le pouvoir à une refonte de la gouvernance. C’est probablement un problème de « timing » qui explique les réticences.
La rédaction