Le Projet de gouvernance du secteur des mines (PGSM) a tenu jeudi dernier la deuxième session de son comité de pilotage dans la salle de réunion du ministère des Mines, de l’Énergie et de l’Eau. C’était sous la présidence du ministre Lamine Seydou Traoré. Étaient soumis à l’appréciation des membres du comité, l’état d’exécution du programme de travail et le budget annuel 2020. Les membres du comité ont également examiné le projet de programme de travail 2021 et le budget annuel 2021 (PTBA). Au regard du caractère transversal du secteur minier qui contribue à près de 10% au PIB du Mali, le PGSM est un projet d’envergure financé par la Banque mondiale. D’un montant de 40 millions de dollars, soit près de 22 milliards de Fcfa et d’une durée de cinq ans, le PGSM a pour objectifs fondamentaux de renforcer la capacité du secteur minier et de contribuer à une croissance durable inclusive et partagée grâce à une gestion et une gouvernance améliorées du secteur dans sa globalité.
Aux termes des 5 ans, a expliqué le ministre, il est attendu de ce projet, le renforcement des connaissances sur le potentiel géologique; la mise en place d’un environnement plus propice à la croissance et à la diversification du secteur minier; le renforcement des capacités institutionnelles afin de mieux gérer le secteur minier. Il est également attendu l’amélioration des politiques, des législations et des garanties sectorielles; l’organisation et l’encadrement de l’exploitation minière artisanale avec un accent sur l’autonomisation économique des femmes et des jeunes des zones de production minière; la prise en charge des questions du genre et des impacts environnementaux et sociaux de l’activité minière.
Seydou Lamine Traoré a rappelé que le PGSM est entré en vigueur le 1er janvier 2020. Plusieurs activités structurantes avaient été programmées dans le cadre du PTBA 2020, parmi lesquelles les géosciences, le renforcement institutionnel, l’acquisition d’équipements de laboratoire et véhicules pour les services techniques, les activités relatives à la maximisation de l’impact de l’exploitation minière sur le développement local, notamment l’appui aux associations et organisations partenaires opérant dans le secteur minier.
Il a expliqué que l’exécution de ces activités s’est déroulée dans un contexte particulier caractérisé par la pandémie de la Covid-19, la crise sociopolitique qui avait amené la Banque mondiale à suspendre tous ces projets sur une courte période, la suspension de l’attribution de nouveaux titres miniers et autorisations suite au changement du code minier, le retard accusé dans le recrutement de certains experts. Ces facteurs, sans compromettre l’avenir du projet, a-t-il dit, n’ont pas permis d’avoir un taux de décaissement souhaité. Ce taux était de 22% au 30 novembre 2020. De ce fait, Seydou Lamine Traoré a espéré que l’année 2021 verra une nette amélioration du taux de décaissement avec le recrutement de l’ensemble des experts, la levée de la suspension de la Banque mondiale et la reprise des activités d’attribution de titres miniers et autorisations.
Par ailleurs, le PTBA 2021 a pris en compte les réalités du moment et a été ajusté en conséquence. Le ministre a assuré de l’appui constant et de toute la disponibilité du département pour l’atteinte de l’ensemble des objectifs assignés au Projet notamment en ce qui concerne les indicateurs de décaissement par l’Unité de coordination du projet (UCP). Il a exhorté les membres du comité à un examen sans complaisance des documents et les a engagés à finaliser sans délai le recrutement des experts au niveau de l’UCP. Il a aussi annoncé que désormais, il sera procédé à un suivi rapproché du PGSM par l’instauration d’une évaluation trimestrielle du PTBA dont la première édition aura lieu au mois d’avril 2021 lors de la prochaine réunion trimestrielle du Comité de pilotage.
Aminata Dindi SISSOKO
Source: L’Essor