Le National Democratic Institute (NDI) en partenariat avec l’USAID a organisé aujourd’hui au Grand hôtel de Bamako, une session de facilitation du processus électoral et politique au Mali dont le thème était : « Quelles réformes politiques et institutionnelles pour renforcer la démocratie au Mali ».
La session qui a regroupé des acteurs du processus électoral au Mali notamment les partis politiques avait pour objectif de les amener à échanger sur les réformes politiques et institutionnelles prioritaires et à dégager des recommandations pour l’amélioration et le renforcement de la gouvernance. Elle est une contribution pour approfondir les discussions entre les acteurs politiques dans un cadre apaisé et constructif. Cette session fait suite à celles organisées à Kayes et Ségou. En somme, elle offre un espace d’échange aux acteurs principaux du processus politique, et l’opportunité de discuter sur les réformes à même de renforcer la gouvernance démocratique au Mali.
La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du gouverneur du district de Bamako, Hady Traoré. Le gouverneur a expliqué que pour sortir de la grave crise que notre pays a connue en 2012, il nous faut des réformes politiques et institutionnelles fortes fondées sur des recommandations qui prennent en compte les aspirations du peuple.
« Nous devons chercher à tourner définitivement la page de la crise en changeant notre pratique démocratique », a souligné Hady Traoré lequel a invité les participants à libérer les idées afin d’aboutir à des recommandations fortes à l’endroit des différents acteurs.
La directrice adjointe du NDI pour l’Afrique du Centre et de l’Ouest, Dr. Sophia Moestrup, a souligné que les Maliens et les Maliennes peuvent envisager les réformes électorales, politiques, institutionnelles, sociales et économiques, à même de créer des institutions fortes et durables. Des institutions proches des citoyens et à l’écoute de leurs préoccupations dans des domaines tels que la santé, l’éducation et l’emploi, et en mesure de promouvoir la tolérance entre des communautés d’une même nation.
De son côté, le directeur de l’USAID-Mali, Gary Juste, a fait savoir que le renforcement des institutions politiques et démocratiques ne sera pas possible que par la voie des réformes en profondeur avec l’apport de l’ensemble des acteurs politiques, à la fois de l’opposition et de la majorité présidentielle, mais également et surtout de la société civile malienne.
« Les autorités actuelles, lors de la Déclaration de la politique générale du Premier ministre, ont clairement exprimé leur volonté à procéder à des réformes politiques et institutionnelles en profondeur. Les élections communales et régionales en cours de préparation constituent la meilleure opportunité pour les autorités maliennes et l’ensemble de la classe politique d’engager ces réformes. Dans ce contexte, les élections régionales constituent une première pour le Mali. Elles ne peuvent se faire sans réformes. Ces réformes, à la fois politiques et institutionnelles, seront basées sur les enseignements tirés de la crise politique, institutionnelle et sécuritaire que le Mali a vécue », a souligné l’américain.