Au regard du grand manque de cohérence dans ses actes et paroles, l’on est tenté de croire que le premier responsable du pays ne jouit pas de toutes ses libertés pour mieux décider de ce qui doit être fait pour sauver le Mali qui peine à se relever. De ce fait, il n’y a que deux petites conclusions à tirer…
Première conclusion, c’est de croire que toute la vérité n’est pas dite au président IBK en ce qui concerne la situation chaotique de la nation. Et de se demander surtout si ce dernier a idée de l’ensemble de ces menaces qui contournent la réussite de son mandant devant l’histoire et devant le peuple souverain du Mali. Des crises sécuritaire et scolaire, la grogne sociale prend de l’ampleur…inutile d’en débattre tout le monde étant à la fois conscient et victime…
Deuxième conclusion, il faudra aussi croire que le président IBK manque d’autorité individuelle à se décider et à reprendre la main pour résoudre les maux dont souffre le Mali. La rencontre du lundi 8 Avril à Koulouba entre des leaders religieux et le président IBK en est une illustration. De cette rencontre qui devait marquer la fin des hostilités politico-religieuses, l’on ne peut retenir que des photographies utilisées par la suite pour des fins propagandistes faisant croire que la réconciliation était effective entre Koulouba et certains de ces visiteurs qui ont battu le pavé la veille contre la mauvaise gouvernance. Pis, il parait que les invités du jour à Koulouba n’avaient aucune idée du pourquoi on leur avait fait appel, le premier responsable des lieux (IBK) non plus n’avait pas grand-chose à dire. Du moins, il n’a pas touché à ce à quoi l’opinion publique s’entendait.
Pour le Malien lambda, cette invitation des responsables religieux à Koulouba avait trait à la manifestation du vendredi 5 Avril. L’on s’y attendait à des conclusions fortes mettant définitivement fin aux hostilités politico-religieuses désormais ouvertes. Tel n’a pas été le cas ! Minusma, Barkhane, révision constitutionnelle… IBK a parlé de tout et de rien, sans jamais toucher le fond du problème : Des manifestations exigeant le départ du premier ministre Soumeylou B. Maiga.
De ce fait les manifestants du 5 Avril ont qualifié la rencontre de Koulouba de ‘‘théâtralisation’’ et promettent de revenir dans les rues dans un bref délai jusqu’à ce que le premier ministre quitte la primature. Faut-il les prendre aussi ? Sans doute à en croire aux propos du porte-parole de l’imam Dicko après la rencontre de Koulouba ; ‘‘Au nom de Dieu Soumeylou va partir’’, dit Issa Kaou Djim dans une interview rendue publique sur les réseaux sociaux.
Et si nombreux sont les Maliens qui ont fait part de leur déception après la rencontre de Koulouba qui n’a rien apporté de concret , c’est une demi surprise pour les observateurs bien avertis qui jurent la main sur le cœur que le locataire a très peu de choix dans les décisions à prendre. Par-là, l’on s’interroge à savoir ce qui est sorti d’important du processus de dialogue entre la classe politique et le président IBK.
Dans un passé très récent, Koulouba a enregistré une longue série de rencontres entre le président IBK et l’ensemble de la classe politique. ‘‘Décrispation’’, l’on applaudit et accueillit les faits comme étant un grand pas pour sauver le peu qui reste du Mali. Mais de ces rencontres rien n’en est rien encore sorti. Nombreux de ces hommes politiques dont IBK a enregistré les avis à Koulouba, étaient parmi les manifestants du 5 Avril dernier.
En clair, si IBK a eu l’initiative de rencontrer et écouter la classe politique, il a encore du mal à satisfaire les doléances formulées nécessitant forcement (sans être dans les secrets) la formation d’un autre gouvernement tant attendu. Alors la question se pose à savoir ce qui l’a empêché à se décider. En réponse beaucoup de ses adversaires politiques avancent que le locataire actuel à très peu de considération pour ‘‘sa parole’’, d’autres soutiennent que les faits dépassent la personne d’IBK qui a du mal à se rendre de la gravité de la situation… Combien de ces actes horribles faut-il encore enregistrer pour que le président sache enfin que ça ne va pas !
La Rédaction
Source: La Sirène