Il n’est pas rare que des véhicules 4×4 lourdement chargés débouchent en trompe dans les rues étroites de la ville, tuant au passage des animaux domestiques, blessant des enfants et des personnes âgées qui ne peuvent fuir devant la furie du conducteur cherchant à se frayer un passage, après un forfait.
Des jeunes encagoulés, arme au poing et à moto, mènent, chaque semaine, des cambriolages. Ils ont braqué des boutiques dont celle de Oulalé, puis se sont attaqués à la seconde boulangerie de la ville où ils ont dépouillé les travailleurs et se sont emparés d’une quantité importante de pains! Un commerçant a été, récemment, pris en chasse par les mêmes bandits, pour sa moto, dans le quartier Haribanda, vers 20h alors qu’il rentrait chez lui. Après avoir miraculeusement échappé aux balles de ses agresseurs, il abandonna sa monture et prit la clé des champs.
Mais comme le dit un adage : “Tous les jours appartiennent au voleur mais le temps de la victime finira par arriver aussi”. Un jeune homme, originaire du nord du Cercle, poussé par l’appât du gain facule et rapide, pistolet en poche, s’est mis à la quête de la moto tant convoitée. C’est au quartier Alkara qu’il crût trouver l’occasion de son forfait. Il y rencontra un jeune à qui il intima l’ordre de lui remettre la clé de sa moto. Ce dernier obéit, sans la moindre résistance, devant l’arme que le voleur pointait sur lui.
Il était 16h40 !!! La rue est peu fréquentée. Le voleur empocha son arme et s’apprêtait à démarrer quand sa victime se jeta sur lui et voulut se saisir de l’arme. Une lutte s’engagea entre les deux jeunes. Des coups retentirent. Des gens accoururent. Le malfrat fut immobilisé après avoir reçu de nombreux coups. Il fut traîné à la brigade de gendarmerie. L’agresseur, après interrogatoire, fut conduit au centre de santé pour des soins, puis acheminé à Tombouctou.
Quand au jeune motocycliste, dont seulement une partie du boubou a été brulée par les balles, il récupéra sa moto à laquelle il tient tant.
Les forces armées et de sécurité et la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) multiplient les patrouilles pour dissuader les bandits qui n’ont pas renoncé et qui dépouillent, sans aucun état d’âme, les voyageurs hommes et femmes et même… les malades. L’axe Goundam-Tombouctou reste leur zone de prédilection.
AAT/MD (AMAP)