L’insécurité grandissante dans la ville de Goundam, dans plusieurs localités du Cercle et sur les principales routes reliant la circonscription a atteint un point culminant de frustration, mardi 10 avril 2019 lorsqu’un chauffeur de véhicule de transport inter-urbain a péri dans l’attaque de son engin par des bandits armés sur le tronçon Mopti-Tombouctou via Goundam, a constaté l’AMAP
La mort de ce chauffeur atteint à la tête par les tirs des assaillants ( natif de Goundam) a été la goûte d’eau débordante du vase des frustrations accumulées par les populations qui sont massivement et spontanément sorties ce mercredi à l’assaut des principales rues de la ville afin de manifester un sentiment de ras-le bol et interpeller les autorités.
Les véhicules de transport sont régulièrement braqués et les passagers mis à plat ventre, fouillés et dépouillés de leurs biens sur les tronçons routiers, témoigne un habitant désemparé qui ajoute par ailleurs que la femme d’un notable de la ville a été braquée la semaine dernière à domicile par trois individus armés qui lui ont intimé de leur remettre les clés du véhicule 4×4 de son mari absent garé dans la cour alors qu’elle prenait ses ablutions.
Cette même semaine, un jeune d’une vingtaine d’années, chauffeur de camion Ben a été braqué par deux jeunes adolescents armés qui lui ont retiré sa moto Djakarta neuve et son portable aux environs de 22 heures en plein centre de Goundam, a déclaré la même source.
Les populations qui sont sorties ce mercredi pour battre le pavé et exprimer leurs mécontentements ont le sentiment d’être laissées à leur sort d’autant que “la ville de Goundam abrite aujourd’hui un des Camps de la MINUSMA, en plus du camp Militaire, une brigade de la gendarmerie, et un Camp de la garde nationale’’ a expliqué un des manifestants ayant requis l’anonymat.
AT/MS
AMAP