Trois jeunes filles ont été forcées hier lundi à ramper pour sortir du centre commercial Accra Mall pour vol de sous-vêtements d’une modique somme.
Les trois jeunes filles déclarées comme des étudiantes à l’Université du Ghana (UG) à Legon, ont été arrêtées par des agents de sécurité des lieux après que leurs gestes aient été filmés par des caméras de surveillance. Le Conseil des étudiants de l’UG annonce qu’il va mener des investigations pour savoir si les filles arrêtées sont réellement des étudiantes.
Selon les premières informations, les sous-vêtements (culottes) volés sont estimés à 25 Ghana Cedis soit une somme d’environ 5.000 F cfa. Selon un témoin sur les lieux, il a été exigé aux filles de payer ce qu’elles ont dérobé après quoi elles ont été forces a se mette à genoux et sortir à ‘‘quatre pattes’’.
Après l’arrestation des filles, Les agents de sécurité ont ordonné qu’elles rampent dans le supermarché jusqu’à la sortie. L’évènement a suscité la curiosité des personnes présentes sur les lieux et elles se sont moquées des victimes en filmant les faits.
Coté réaction, les faits et surtout l’humiliation publique imposés aux jeunes filles suscitent déjà des commentaires divers.
Si certains trouvent que la correction des agents de sécurité est normale, une manière d’apprendre une « leçon inoubliable à ces jeunes filles et décourager d’autres apprentis voleurs », d’autres ghanéens par contre condamnent cette punition qui relève d’une « bestialité ».
Ces derniers trouvent que les droits des trois étudiantes ne sont pas respectés en raison de la «justice instantanée» dont elles ont été l’objet. En condamnant le geste des agents de sécurité, une dame a préconisé que les faits devrait être reportés à la Police.
Pour sa part, Madame Ursula Owusu, un député de l’opposition NPP et par ailleurs la vice-présidente de la Fédération Internationale des Femmes Juristes (FIDA) a jugé sur la radio Xyz à Accra qu’en faisant ramper les accusés, c’est un affront à leur dignité humaine car jusque-là elles sont des présumées coupables.
Au vu de ces traitements, Ursula Owusu, trouve que les jeunes filles doivent déposer une plainte à la Commission des Droits de l’Homme et la Justice Administrative (CHRAJ) pour obtenir réparation.
source : koaci