Le ministère de l’Energie et de l’eau, en collaboration avec les Ambassades des Pays-Bas et de la Suède au Mali, a organisé du 17 au 19 décembre à l’hôtel de l’Amitié de Bamako, le Forum national sur la gestion durable des ressources en eau au Mali.La cérémonie d’ouverture de cette rencontre de trois jours était présidé par le ministre de l’élevage et de la pêche, Mme Kane Rokia MAGUIRAGA, représentant son collègue de l’Energie et de l’eau, Sambou WAGUE. C’était en présence de l’ambassadeur des Pays-Bas au Mali, Yolke OPPEWAL, du maire de la Commune II du District de Bamako, des responsables et acteurs impliqués dans la gestion de l’eau.
Durant les trois jours de cette rencontre nationale, des stands d’expositions étaient ouverts pour la présentation des produits et le savoir-faire des professionnels de la gestion de l’eau. En plus de ces expositions, des conférences ont été animées par des professionnels nationaux, des spécialistes et des représentants des institutions nationales et des universitaires autour de différentes thématiques, à savoir ‘’Etat des connaissances des ressources en eau’’ ; ‘’Gestion transfrontalière et changement climatique’’ ; ‘’Eau et sécurité alimentaire’’ ; ‘’Eau et gouvernance’’ ; ‘’Eau et mécanisme de financement des ODD’’.
Après l’intervention du représentant du maire de la commune II, l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas, YolkeOppewal, s’est réjoui de l’engagement des acteurs autour de la question de l’eau ou sa gestion dans l’optique d’appréhender ses défis et enjeux sur l’ensemble du territoire national. Ainsi, il a fait savoir qu’au Mali comme dans d’autres pays du sahel, les civilisations se sont érigées au long des différents cours d’eau et avec elles, la vie économique par l’exploitation des ressources en eau et connexes. Pour lui, sans ressources, il n’y a pas d’utilisation par personne et que sans gestion intégrée, les ressources ne seront pas durables. Evoquant l’importance de la connaissance de l’eau et sa gestion, il dira qu’ils sont non seulement importants pour le ministère de l’Energie et de l’eau, de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche, de l’Environnement et autres. Par ailleurs, son excellence a expliqué que l’étude des enjeux sur les changements climatiques, a fait ressortir 6 catégories de défis à savoir la connaissance des ressources en eau, leur utilisation raisonnable, la compréhension des écosystèmes, la préparation contre les catastrophes, l’utilisation harmonieuse entre les différents usagers et la gouvernance.En ce sens, il a réitéré sa disponibilité à poursuivre efficacement, avec l’ensemble des acteurs, le combat pour relever les défis et les priorités nationales en vue de répondre aux besoins pressants des populations à la base en matière de gestion intégrée des ressources en eau et la sécurité alimentaire en lien avec l’accès à la santé en général. Au dire de Mme le ministre, Kane Rokia Maguiraga, dans le souci constant d’améliorer le cadre de vie des populations, les plus hautes autorités maliennes ont fait de l’accès à l’eau potable et de la gestion intégrée des ressources en eau l’une des priorités de leurs actions en matière de lutte contre la pauvreté. De même, Mme le ministre a déclaré que la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), est un processus de gestion qui a pour objectif d’assurer le partage et l’équilibre des ressources en eau de façon concertée et durable, en préservant l’environnement et les besoins des générations futures. D’où l’élaboration d’un Plan d’action de gestion intégrée des ressources en eau (PAGIRE) par le Mali. Ce plan qui a été adopté en avril 2008, est fondé sur une vision globale qui tient compte de la dynamique des ressources en eau au sein des espaces naturels, notamment les bassins hydrographiques et les systèmes aquatiques. « La connaissance des ressources en eau est un préalable nécessaire à toute action dans le sous-secteur, dans un contexte de rareté des moyens matériels, humains et financiers nécessaires à la mobilisation, au traitement et à la distribution de l’eau au profit des différents usagers », a conclu Mme le ministre.
Ousmane Baba Dramé
Source: Lerepublicainmali