L’affaire de mutations au niveau du CAP du Centre commercial de Bamako, n’a pas encore connu son épilogue. Après le retour à la raison de la Directrice de l’Académie de la rive gauche, qui a ordonné au DCAP de revenir à l’application de la note de service N°18-042 CAP CC du 28 septembre 2018 portant mutation des directeurs de l’école Jean Richard A et II. C’est au tour d’une autre ‘’dame de fer’’, la maire de la Commune III, Mme Djiré Mariam Diallo de vouloir mettre son nez pour empêcher le DCAP d’agir souverainement. Cela au grand dam des syndicats, qui entendent monter au créneau dès ce matin.
Dans notre parution N°97 à la date du lundi 29 octobre, on titrait par rapport à la mutation des directeurs d’école au CAP du centre commercial : Quand la DAE de la Rive gauche, Rakiatou Dia propose et dispose !Cet article, a certainement permis à la DAE de comprendre l’enjeu de son immixtion dans les affaires de mutations. Pour redresser la barre, cette dernière ayant bien compris les tenants et les aboutissants de cette affaire avait demandé à son Directeur du centre d’animation pédagogique de revenir à sa précédente décision de mutation pour application.
C’est dans ce cadre que le directeur Mamadou Dolo ayant compris avoir perdu le soutien de la DAE avait presque commencé à faire sa valise.
« Je viens par la présente vous annoncer que dans le cadre de l’apaisement du climat social au sein du groupe scolaire Jean Richard A et surtout pour l’intérêt des enfants, j’accepte en toute responsabilité sans aucune pression de me mettre à votre entière disposition pour servir partout ou besoin sera » avait déclaré M. Dolo à la date du 9 novembre dans une lettre adressée au directeur du Centre d’Animation Pédagogique du Centre Commercial (CAP-CC).
Pour justifier sa motivation, l’ancien directeur Dolo dira qu’il ne voudrait être jamais être un facteur blocage du bon fonctionnement de l’école Jean Richard, cela eu égard du contexte exceptionnel et surtout de la crise sociale que le Mali traverse.
Cette sage décision de la part de Dolo a été comme une bouffée d’oxygène pour tout le personnel enseignant de l’école. Lequel, avait déjà commencé de nourrir une perspective heureuse pour l’école Jean Richard.
Cependant, c’est à la dernière minute qu’une nouvelle variable a fait son apparition dans cette affaire, cela à la surprise générale. Celle de la mairie de la commune III, dirigée par Mme Djiré Mariam Diallo. Elle entend contester l’autorité du DCAP dans la mutation de son personnel enseignant. Cela en vertu de quel pouvoir ?
Rien, sauf l’abus de pouvoir que cette élue ‘’fabriquée’’ par le maire du district Adama Sangaré, veut faire valoir dans tous les dossiers passant sur table. Aussi légère comme raison, on affirme que cette immixtion de la maire Mme Djiré serait fondée sur le fait que la DAE aurait refusé de donner une suite favorable à leur convocation pour des fins d’échange.
Constatant cet état de fait, la coordination des syndicats signataires de la Commune III (SYNEFCT, SYNEB, SYLDEF) est sortie de son silence pour monter au créneau et dénoncer l’attitude de Mme la ‘’puissante’’ maire.
Dans sa lettre N°005/CSCIII adressée à la maire de la commune III, Mme Djiré Mariame Diallo, la coordination affiche clairement sa volonté de l’application immédiate et effective de la note de service N°18-042-CAP CC du 28 septembre 2018. Laquelle, note de service ordonnait la mutation du directeur Sadia Dolo.
A défaut, de quoi elle fera observer à ses militants une grève de 72 heures à compter du mercredi 21 novembre 2018.
Mais bien avant, cette date elle compte tenir une assemblée générale d’information aujourd’hui lundi 19 novembre à l’école ‘’Tomi A-B’’. Affaire à suivre.
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut