A l’issue d’un séjour de 24 heures au Mali, le président du comité militaire de l’UE et le secrétaire général adjoint du Service européen d’action extérieure ont rencontré la presse.
La délégation de l’Union Européenne (UE) au Mali a organisé une conférence de presse ce week end à l’occasion de la visite de M. Maciej Popwski, secrétaire général adjoint du Service européen d’action extérieure (SEAE), et du Général Patrick de Rousiers, chef d’Etat-major du comité militaire de l’UE.
Pour le Général Patrick de Rousiers, c’est une visite courte, dense et particulièrement utile qui tombe à un moment des plus appropriés pour deux raisons : « en tant que président du comité militaire de l’UE, j’ai pu rendre compte aux autorités politiques du Mali des discussions qu’ont tenues les chefs d’Etat major des armées européennes à Bruxelles, et d’autre part j’ai visité le bataillon Waraba qui est sur le point de voir sa formation terminée et donc d’être déployé. » « De ces quelques heures passées à Bamako et à Koulikoro, je ressors enthousiaste et confiant. C’est est un bataillon qui à un niveau professionnel extrêmement élevé» a-t-il ajouté.
Répondant aux journalistes à propos de son enthousiasme et de sa confiance, le Général de Rousiers affirmé que « c’est l’état d’esprit de ceux que j’ai rencontré, un état d’esprit volontaire, voulant s’inscrire dans la durée du côté européen et un état d’esprit qui est réceptif et engagé du côté malien. »
Près de 700 hommes en formation
Pour ce qui concerne les informations sur le bataillon, le commandant de l’EUTM, (Mission de formation de l’Union européenne au Mali) le général François Lecointre a répondu que c’est un bataillon d’environ 700 hommes, commandé par un lieutenant colonel qui a un commandant comme adjoint avec un petit état major de 6 ou 7 officiers. Ce bataillon comporte trois compagnies d’infanteries auxquels s’ajoutent un escadron blindé, un élément d’appui artillerie, un élément d’appui de génie et un élément d’appui logistique. Ces compagnies sont commandées par des lieutenants ont sous leurs ordres un certain nombre de sections qui sont commandées par des sous officiers ou par des aspirants de lieutenants.
Y aura-t-il un accompagnement et un suivi du bataillon ? Le général Lecointre a répondu que c’est une nécessité. « Je pense que le sujet est pris à cœur par la plupart de mes interlocuteurs, et je pense qu’on aura une réponse assez rapide dans ce domaine là. J’ai bon espoir.»
« Il est évident qu’il y aura un accompagnement. Ce dernier aura lieu dès le premier bataillon qui sera prêt le 8 juin et selon des modalités qui sont entrain d’être entre autorités politiques. » a poursuivi le général de Rousiers.
L’UE aux côtés du Mali
Pour sa part, M. Maciej Popwski a déclaré que l’UE est prête à accompagner le Mali lors des élections, le dialogue et la réconciliation, « pour l’assistance électorale par exemple, une mission d’observation sera menée par le député européen Louis Michel, ancien commissaire au développement. Nous étudions pour l’instant en étroite coopération avec les Nations Unies, ce que nous pouvons faire dans le domaine de la sécurité civile à savoir la police, la gendarmerie. Nous restons aux côtés du Mali, dans un partenariat et chacun doit assumer sa responsabilité. »
Précisons que le mandat de la mission de l’UE prévoit une formation de 4 bataillons, ce qui représente aujourd’hui la moitié de la capacité opérationnelle de l’armée malienne.
Par Augustin K. FODOU – 20/05/2013
Source: journaldumali