Réparateur de téléphone à Fana, Alou Bathily revend aussi des téléphones d’occasion pour arrondir les angles. C’est chez B.C qu’il s’approvisionne en marchandises. Ils sont partenaires en affaires.
Le jeudi 7 février 2019, Alou avait besoin d’un téléphone de seconde-main. Il se rend à la boutique de BC aux environs 11 heures. La boutique étant fermée, il appelle au téléphone son fournisseur traditionnel. Peine perdue.
Et à sa grande surprise, à 13 heures, Alou est interpellé par des gendarmes. Menotté, il est conduit au poste sans ménagement. Accusé du vol d’un téléphone, il est torturé par les gendarmes pour l’obliger à avouer le délit qu’il n’a pas commis. Il va passer la nuit dans le violon sous la torture. Le vendredi matin cependant, les gendarmes viennent lui demander de leur pardonner que le téléphone perdu a été retrouvé et qu’il pouvait rentrer libre chez lui. Comme ça sans autres formes de procès ou de réparation du préjudice subi.
Alou Bathily s’est profondément indigné par cet acte arbitraire des forces de l’ordre supposées faire respecter la loi et protéger les populations. Les plus hautes autorités du pays sont interpellées afin qu’elles veillent à ce que les forces de sécurité respectent les populations les populations qu’elles sont chargées de sécuriser. Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Général Salif Traoré, est particulièrement interpellé par cette violation de la présomption d’innocence et des droits humains par des agents relevant d’un corps rattaché à son département.
Amadou Tall
Source: Le Matin