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Géants de l’or: Newmont refuse l’offre de Barrick jugé trop exposé en Afrique

Les grandes manoeuvres se poursuivent dans le secteur aurifère. Et l’appétit du nouveau numéro un mondial, le Canadien Barrick est insatiable. Pourtant plusieurs de ses actifs africains sont considérés comme un obstacle par l’Américain Newmont, cible de ses convoitises.

Le numéro un mondial de l’or, le Canadien Barrick, aimerait grossir encore après avoir avalé l’Anglo-sud-africain Randgold, dont le PDG Mark Bristow a pris les rênes du nouvel ensemble. Mais le numéro deux mondial, l’Américain Newmont, ne se laisse pas faire. Son conseil d’administration a refusé à l’unanimité l’offre de Barrick ce lundi. « Ce n’est pas dans le meilleur intérêt des actionnaires », a estimé l’organe de décision du groupe minier américain. Newmont lorgne plutôt sur un autre groupe, le Canadien Goldcorp, où « les synergies seraient réalisables sans les risques et les complexités associées à l’offre non sollicitée de Barrick », estiment ses administrateurs.

Risque

Une allusion aux gisements de Barrick en Afrique. Considérés lors de la fusion Barrick-Randgold comme un atout de Randgold, une démonstration de son agilité de junior minière à élargir les frontières de la prospection aurifère sur de nouveaux territoires, avec un bon retour sur investissement, les actifs africains de Barrick sont aujourd’hui vus par le concurrent Newmont comme un risque.

RDC et Tanzanie

Barrick exploite des mines dans cinq pays africains, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Zambie, la République démocratique du Congo et la Tanzanie. Mais dans ces deux derniers pays, les relations sont pour le moins tendues avec les groupes miniers. En RDC, le nouveau pouvoir de Félix Tshisekédi semble vouloir poursuivre la réforme du code minier entamée par Joseph Kabila, elle vise à taxer davantage les minerais. En Tanzanie, la filiale de Barrick, Acacia Mining, a bien du mal à sortir d’un contentieux fiscal qui a stoppé la production d’or depuis deux ans.

Co-entreprise au Nevada

Dans ce contexte, l’Américain Newmont estime que fusionner avec Barrick diluerait sa valeur. C’est pourquoi Newmont préfère proposer à Barrick une co-entreprise qui regrouperait uniquement les grands gisements que les deux groupes ont au Nevada, aux Etats-Unis. Pour faire des économies – c’est le but de ces concentrations : produire plus à moindre coût -, mais sans risque. Mais Barrick ne veut pas de cette co-entreprise au Nevada, parce que sa direction lui échapperait.

RFI

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