Le 9 novembre dernier, la phase s’enrôlement des ex-combattants membres du MOC a bien démarré à Gao, en présence du coordinateur de la Commission d’intégration, le colonel Annaji Aly Mohamed, du coordinateur général de la Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion (CNDDR), Moussa Doudou Haïdara, du coordinateur du MOC, le général Mamadou Coulibaly et de la représentante de la MINUSMA, Mme N’Dèye Yandé. Pour la seule journée de vendredi, plus de 40 ex-combattants ont remis leurs armes aux acteurs chargés dudit processus. Chaque site d’enrôlement est constitué de 12 guichets.
Au guichet d’accueil, le personnel est chargé de recevoir les candidats au processus de vérification. Ils veillent à ce que le candidat en possession de son arme soit conduit au prochain guichet de désarmement. Ceux-ci contrôlent que l’arme est déchargée et ne comporte aucun danger pour son propriétaire ou pour les autres personnes présentes au sein du centre de vérification.
Au second guichet, les éléments déployés sont chargés d’enregistrer le nom et le numéro de l’arme du combattant. L’arme est remise au niveau de ce guichet où sera délivrée une décharge comportant le nom et le numéro de l’arme de l’ex-combattant. Ce document lui permettra de poursuivre le reste du circuit. L’arme enregistrée sera remise à l’ex-combattant à la fin de l’exercice, s’il est apte à l’intégration. Par contre, pour l’ex-combattant qui sera éligible à la réinsertion, son arme ne lui sera pas restituée. Elle sera plutôt sécurisée par la MINUSMA jusqu’à ce qu’une décision finale sera prise par les parties signataires de l’accord. Au guichet d’enregistrement n°3, il sera procédé à l’identification complète des ex-combattants. A la fin de l’exercice, une carte d’identification pour les éléments à intégrer sera remise à chaque ex-combattant. Au niveau du guichet n°4, on procédera aux vérifications du statut de l’ex-combattant par une équipe de la Commission d’intégration. Ce test est constitué par des exercices simples de démontage et remontage de l’arme.
Au niveau du cinquième guichet, la visite médicale est de rigueur conformément aux standards exigés lors des recrutements au sein des Forces armées. Elle se déroule sous la conduite d’un médecin accompagné d’une équipe des services de santé des armées.
L’ex-combattant déclaré inapte suite à cette visite médicale peut demander une contre visite par un médecin de son choix afin de comparer les diagnostics. Le sixième guichet est chargé de la sensibilisation et de la formation. Au 7ème guichet, il est procédé à l’identification des ex combattants ayant des problèmes psycho-sociaux et ayant besoin d’une assistance spéciale. Le personnel du guichet n°8 est chargé de donner d’amples explications sur le programme d’intégration ou de réinsertion. Au guichet n°9, il sera notifié à l’ex-combattant les éléments constitutifs de son dossier en tant que futur membre des Forces de sécurité maliennes ou élément de la Fonction publique étatique.
Au guichet n° 10, les experts du PREC expliquent tout le processus de réinsertion aux ex combattants qui optent pour la formation aux petits métiers ou l’exercice de profession libérale ou la mise en œuvre de projets à caractère individuel ou collectif. Au niveau du guichet n°11, le travail consiste à distribuer aux ex combattants des tenues civiles, un poste récepteur et une enveloppe de 105.000 francs cfa. Enfin, au guichet n°12, chaque ex-combattant ayant terminé l’exercice de vérification, recevra une carte qui lui servira pour la suite des activités du programme.
Abdourhamane TOURÉ
AMAP-Gao
L’Essor