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Gao : OCHA ENTRETIENT L’ELAN HUMANITAIRE

L’organisme onusien finance plusieurs projets de proximité qui impactent la vie quotidienne de personnes vulnérables

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Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a organisé un voyage de presse les 15 et 16 août derniers pour visiter les projets qu’il finance avec ses partenaires dans la ville de Gao. C’est dans ce cadre que cinq sites ont été visités. Le premier concernait le Centre de santé communautaire de Wabaria.
Situé hors de la ville de Gao, ce centre de santé a été réhabilité et financé par OCHA et ses partenaires. Désormais la prise en charge des malades et des enfants malnutris se fait dans ce centre avec l’appui du CICR et l’Unicef. La prise est charge est gratuite et le taux de fréquentation du centre ne fait qu’augmenter.
Selon la directrice du centre, Mme Zaouza Alhousseini, le CSCOM de Wabaria reçoit une trentaine de patients par jour. La coordination du suivi est fait par un personnel soignant de cinq personnes. Le taux de prévalence de la malnutrition est de 11,5%, selon le médecin nutritionniste de l’Unicef à Gao, Kouniendiou Dolo. Les consultations les plus fréquentes sont les cas de paludisme et de malnutrition. Selon la directrice, les deux problèmes majeurs du centre sont le manque véhicule en cas d’évacuation urgente et l’électricité. Le réfrigérateur fonctionne à l’énergie solaire.
Le projet RELANCE (Résilience économique liée aux nouvelles capacités et entrepreneuriat) était la second étape de  la visite. Ce projet est financé par l’Onu-femmes selon le chef du sous-bureau, Sékou Traoré.
Au total, 150 femmes ont bénéficié d’appui de la part de l’Onu-femmes. Chacune d’elles a bénéficié de 50 000 Fcfa et elles sont regroupées en coordination. La coordination dispose d’un compte en banque pour sécuriser l’argent et leur faciliter l’accès au crédit. Au marché Damien Boiteux de Gao, ces femmes font du petit commerce. Elles vendent du poisson, des céréales, des fruits et légumes. En plus, ont bénéficié d’un fonds de revolving d’un montant de 3 millions de Fcfa. Cette somme est à rembourser pour permettre à d’autres femmes d’avoir un appui financier.
Les bénéficiaires selon leurs témoignages sont confrontées au problème de transport de leurs marchandises en provenance de Sikasso, surtout pour les vendeuses de fruits et légumes. Avec l’état de la route, les camions peuvent faire trois jours sur le trajet. En cas de panne aussi, les produits sont perdus. L’autre problème, c’est le coût du transport. C’est pourquoi les vendeuses de légumes préfèrent avoir un camion au compte de leur coopérative pour amoindrir les dépenses et générer plus de ressources financières.
Parmi les projets financés, il y a le maraîchage au quartier Djidara. Ce programme est un financement du HCR en partenariat avec Mercy Corps. Les 36 femmes de l’association « Achilno Wafakeye » ont bénéficié de 220.000 Fcfa pour l’achat de semences et de matériels de maraîchage pour la campagne. « Après la récolte, nous vendons nos produits au marché de Gao. D’autres femmes viennent acheter avec nous sur place», a indiqué Hazara Kantao, présidente de  l’association.
Dans le nord de notre pays, OCHA soutient aussi le projet d’éducation aux risques des mines et des restes d’explosifs de guerre. Une séance de sensibilisation est en cours. Les animateurs de cette séance, formés par l’UNMAS et son partenaire Handicap international, sont des victimes des mines. C’est le cas de Daouda Traoré qui a perdu un bras lorsque le véhicule dans lequel il se trouvait, a sauté sur une mine, il y a quelques années. C’était entre Gao et Kidal. L’autre victime indirecte, est une dame, dont l’enfant a eu des blessures graves à la main droite. Selon  Luc Sambou du bureau anti-mines de l’ONU (UNMAS) à Gao, 60% des victimes d’engins explosifs sont des enfants.
Les activités de lutte anti-mines permettent aux Casques bleus de mener à bien leurs patrouilles, aux organismes humanitaires de fournir une assistance et aux citoyens de vivre sans avoir peur qu’un seul faux pas ne leur coûte la vie.
La visite a pris fin par le projet du HCR et son partenaire Stop Sahel. Grâce à ce partenariat, des maisons ont été construites ou réhabilitées. L’un des bénéficiaires est  Moussa Hamidou, un enseignant qui a pu se construire deux chambres afin de loger sa famille qui vivait sous les bâches dans les camps de réfugiés.
Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), est une agence de l’ONU dont le mandat est de conduire et coordonner l’action internationale pour la protection des réfugiés à travers le monde et la recherche de solutions durables à leurs problèmes. La mission première du HCR est de chercher à garantir les droits et le bien-être des réfugiés. Il s’efforce de s’assurer que chacun puisse bénéficier du droit d’asile dans un autre pays, et retourner de son propre gré dans son pays d’origine.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a établi une présence permanente au Mali en 2012 en réponse à la crise engendrée par le conflit dans le nord du pays. OCHA a des bureaux à Bamako, Mopti, Gao et Tombouctou et effectue des missions régulières d’appui à Kidal et Ménaka.
Le conflit qui a éclaté dans le nord du pays en 2012, a affaibli les communautés du Mali déjà aux prises avec des problèmes chroniques de pauvreté, d’insécurité alimentaire et de malnutrition. L’insécurité persistante dans le nord du pays, dont certains territoires demeurent sous le contrôle de groupes armés, continue à limiter l’accès aux services sociaux de base et poser de sérieux risques de protection pour les civils.
Pour répondre à ces multiples crises, OCHA coordonne la réponse commune des différents acteurs humanitaires présents au Mali -Nations unies et ONG – qui œuvrent dans les secteurs de la sécurité alimentaire, nutrition, santé, éducation, eau, hygiène et assainissement, abri et protection. OCHA mobilise les ressources nécessaires à la mise en œuvre du plan de réponse commun à travers un appel de fonds. Il assure la gestion des données pour analyser l’évolution de la situation humanitaire et de la réponse en cours.
Envoyé spécial
A. DIARRA

Source : L ‘Essor

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