Du 2 au 4 février 2019, les communautés Imghad et Alliés se sont rencontrées à Edang, à la sortie est de Gao, pour discuter du vivre ensemble et de la cohésion sociale. Initiée par le général Alhaj Gamou, Président du Conseil supérieur des Imghads et Alliés et Akli Iknane Ag Souleymane, chef des communautés Imididaghanes de Tessit, la rencontre des communautés du Haoussa et du Gourma a réuni plus de 1 000 participants représentant les différents chefs de fractions des régions de Tombouctou, Gao, Kidal et de Menaka, ainsi que leurs cadres religieux.
Sous le thème « Le vivre ensemble face au défi sécuritaire et l’application de l’Accord issu du processus d’Alger », l’objectif était de normaliser les rapports sociaux entre les communautés vivant dans ces régions et de contribuer à la cohésion sociale et au vivre ensemble à travers un diagnostic des problèmes inter et intracommunautaires.
Mais, également, il s’agissait pour les parties prenantes de rétablir la confiance entre les communautés, selon Azaz Ag Loudagdag, représentant des Imakalklanes de Bourem (tribu Imghad). Invités à cette rencontre, le gouverneur de la région de Gao, le Préfet du cercle de Gao, les représentants de services régionaux ,la MINUSMA, la force Barkhane, les Famas, les chefs songhoy ,arma, chamanamasse et chérifiens, les représentants des groupes armés signataires de l’Accord, CMA, Plateforme, la CME et le MSA de Moussa Ag Charatoumane.
Cette réunion d’envergure est un prélude à une prochaine, élargie à toutes les communautés du nord, a déclaré Assarid Ag Imbarkawane, le Président d’honneur de la rencontre, non moins doyen de la communauté des Imghads. Quant au gouverneur de la région, le général de brigade Sidiki Samake, dans son discours d’ouverture il a rappelé l’engagement constant des communautés initiatrices de la rencontre en faveur de la paix, de la cohésion sociale et de la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes. Durant trois jours, l’ensemble des conflits inter communautaires des localités d’Aguel Hoc, de Djebock, d’Intillit, de Tessit, de Gossi et de Kidal ont été répertoriés et seront définitivement réglés, à en croire les participants.
Pour le Général Alhaj Gamou, de tels échanges francs devraient permettre à l’ensemble des communautés tamachèques, sonrhais et peuls de vivre ensemble et de faire au défi sécuritaire.
La rencontre a formulé plusieurs recommandations, qui devraient permettre le rapprochement et le vivre ensemble entre toutes les communautés du nord du pays. Un comité de 21 personnes a été mis en place pour faire le suivi de l’exécution des recommandations de la rencontre.
Source: Nordsudjournal