Les faits se sont produits dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 mai, aux environs de 3 heures du matin, près du quartier château de Gao. Des individus armés non identifiés ont attaqué un check-point géré par des éléments de la CMFPR. Une attaque suivie d’échanges de tirs à l’arme automatique qui ont duré plusieurs heures. Des sources riveraines estiment que les combats ont été d’une rare violence.
C’est ainsi qu’un combattant de la CMFPR a été tué et d’autres blessés. En revanche, aucun bilan n’a été dressé du côté des assaillants dont on ignore encore l’identité.
Bien que Gao soit très souvent la cible d’extrémistes armés, d’aucuns affirment que ces combats seraient le fruit d’un règlement de comptes. Pour certains, les assaillants pourraient être des proches des éléments du GATIA tués le jeudi 25 avril dernier. L’on se rappelle que durant cette journée, ceux-ci avaient été considérés comme des braqueurs qui tentaient de mettre la main sur les marchandises d’un riche commerçant de Bourem qui venait de se ravitailler à Gao. Son véhicule à bord duquel se trouvait un combattant de la CMFPR qui assurait sa sécurité, avait été intercepté par quatre hommes armés dans la localité de Ouani Bissamiyo, près de Taboye. C’est là que le combattant de la CMFPR a ouvert le feu sur les individus armés. Ainsi, trois d’entre eux sont tombés sur le champ et le quatrième bien que très blessé a réussi à s’échapper.
Quelques minutes plus tard, des éléments du GATIA avaient réagi à cette situation estimant que trois des leurs dont Badi Ag Alhassane avaient été tués suite à une embuscade et un quatrième a pu s’échapper. La confusion a été d’autant plus grande lorsque l’armée dans un communiqué paru sur son compte Facebook a indiqué avoir neutralisé des terroristes à Bourem.
Rappelons que cette situation est aussi favorisée par la circulation massive des armes dans la région de Gao et la multiplication d’actes hostiles causés par des hommes armés. On se rappelle qu’au mois de février dernier, une tension a failli opposer les communautés arabe et songhaï, dans la région de Gao, après la découverte du corps sans vie d’un jeune commerçant arabe qui avait été enlevé en compagnie de son frère, le 21 février dernier, à Taboye.
Kibaru