«1- Les élections se dont déroulées en Gambie, le président sortant a reconnu sa défaite avant de faire volte-face pour des raisons liées à l’imprudence de Barrow qui semblait être dans l’intention d’envoyer le fantasque à la CPI.
2- Barrow est donc en grande partie responsable de l’enlisement car par-delà les passions, n’importe qui à la place de Jammeh, après avoir consenti respecter le vote populaire, ne se laisserait pas envoyer à la justice impérialiste.
3- Ceci dit, les Gambiens, comme nous tous, ont droit à la démocratie, à la liberté ; nous respirons la liberté dans nos pays, aimons critiquer librement sur les réseaux sociaux, le peuple gambien aussi a droit à tous ces privilèges.
4- Quand des présidents comme Macky Sall se sont mêlés pour des raisons de sécurité intérieure (Casamance), là on peut le comprendre mais pour des raisons liées à l’Occident (ses sorties pour stopper l’armée malienne contre la rébellion avec son fameux cessez-le-feu, la sortie du même Macky contre l’idée à l’UA de la sortie de la CPI…) et autres présidents, roulant pour l’Occident, cela ne peut que rendre service à la popularité de Jammeh.
5- L’idée d’intervention militaire dans un pays étranger, c’est tout simplement parce que c’est la petite Gambie. Macky n’oserait franchir les frontières de la Mauritanie ou d’un autre pays.
6- Enfin, côté analyse sans parti pris, je pense que Jammeh n’a pas les moyens politiques, diplomatiques et militaires de rester (sinon il le ferait). Il cherche donc à sauver sa peau avant de céder.
7- L’Afrique doit revoir ses propres doctrines, la démocratie est, je le répète, un droit pour tout peuple mais on ne peut aller l’IMPOSER AVEC LES CANONS A BANJUL. Le vote des citoyens doit être respecté, les cours constitutionnels ne doivent pas être politisés, manipulés au service des dirigeants battus. Le président ghanéen a accepté de partir, préservant la paix dans son pays. Enfin, doit prendre fin l’envoi des Africains à la CPI, trouver les moyens de les juger en terre africaine.»Yaya TRAORE