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Gabon : un opposant libéré dans l’attente d’un procès en appel

Un opposant gabonais, Landry Amiang Washington, condamné notamment pour “incitation à la révolte” et “outrage” au chef de l’Etat, a annoncé mercredi à l’AFP sa remise en liberté à Libreville, après plus de trois ans de prison.

M. Washington, également de la nationalité américaine, avait été arrêté dans la capitale gabonaise le 12 août 2016 à sa descente d’avion en provenance de Miami, où il vivait, accusé d’avoir “incité à la révolte” et outragé le président Ali Bongo Ondimba, dont il critiquait quasi-quotidiennement le régime sur les réseaux sociaux.

“J’ai été libéré hier soir, en attendant une audience devant la Cour d’appel lundi”, a déclaré M. Washington à l’AFP par téléphone.

Interpellé deux semaines avant la présidentielle de 2016 qui avait consacré la réélection pour un deuxième mandat de M. Bongo dans un scrutin très serré et vivement contesté par l’opposition, M. Washington n’avait été condamné à trois ans de prison que le 5 avril dernier, après une longue détention préventive qui couvrait donc cette peine.

Mais le parquet ayant fait appel, il était maintenu en détention depuis. “Une détention illégale”, ont fait valoir M. Washington et l’un de ses avocats, Jean-Paul Moumbembé, dans un entretien téléphonique avec l’AFP, car, selon ce dernier, “la loi impose la remise en liberté du prévenu s’il n’est pas jugé dans les deux mois suivant l’appel”.

Le parquet avait interjeté appel le 15 avril, parce qu’il estimait que la condamnation à trois ans de prison était trop légère. “J’aurais donc dû être libéré le 15 juin”, dit M. Washington.

“Il comparaîtra lundi en homme libre”

Selon Me Moumbembé, la Cour d’appel saisie par la défense a ordonné lundi la “remise en liberté d’office” de M. Washington. “C’est une victoire pour nous car il comparaîtra lundi en homme libre”, commente l’avocat.

Assurant qu’il est “en bonne santé” mais qu’il doit subir des examens médicaux, M. Washington s’est dit “combattif et déterminé à défendre lundi” sa “liberté d’expression”. “Je me bats pour la justice, l’Etat de droit et la démocratie”, a-t-il conclu.

La Cour d’appel de Libreville devra statuer sur la demande du parquet général de le rejuger pour “incitation à la révolte (…), trouble à la paix publique et outrage envers le Président de la République”, selon Me Moumbembé.

Ali Bongo Ondimba avait été élu en 2009, succédant à son père décédé, Omar Bongo, qui avait dirigé le Gabon, un Etat d’Afrique centrale riche en pétrole, pendant presque 42 ans.

AFP

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