Le Quai d’Orsay s’inquiète du sort de plusieurs Français au Gabon. « La France est sans nouvelles de plusieurs de ses compatriotes » dans ce pays d’Afrique centrale secoué par une crise post-électorale, a déclaré lundi 5 septembre le ministre des Affaires étrangères dans un communiqué.
Ils seraient « une dizaine » à manquer à l’appel, ayant tous la double nationalité franco-gabonaise, de source diplomatique. Dans son communiqué, Jean-Marc Ayrault exprime sa « vive préocuppation » et ajoute que la France « demande à pouvoir exercer la protection consulaire telle que prévue par la Convention de Vienne ».
Car le ministre rappelle que « des arrestations ont eu lieu ces derniers jours », après l’annonce de la réélection d’Ali Bongo qui a déclenchée des violences. Au moins sept personnes ont été tuées dans ces affrontements et plusieurs centaines d’autres arrêtées.
Appel à la grève générale
L’Union africaine a fait part de sa disponibilité à assister les parties « dans la recherche d’un règlement rapide de la situation post-électorale », écrit Jean-Marc Ayrault, qui « apporte son plein soutien » à cette initiative.
La France « souhaite que la mission des chefs d’Etat qui envisage de se rendre à Libreville prochainement soit l’occasion de trouver le chemin vers une sortie de crise » et elle « encourage les autorités gabonaises à l’accueillir dans les meilleurs délais ».
Mais la crise post-électorale est loin d’être réglée. Le candidat d’opposition Jean Ping, qui se déclare « président élu » et réclame un recomptage des voix, a lancé lundi un appel à une « grève générale » pour bloquer l’économie du pays.
Source: Francetvinfo