Un séminaire « la voix de la jeunesse du sahel » s’est ouvert à Bamako à partir du 02 juin 2017 à l’hôtel Salam. Initié par l’Union Européenne, ce séminaire a pour objectif de favoriser de façon pérenne l’intégration socio-économique et politique des jeunes ayant en partage le Sahel. Plus de 75 jeunes venus non seulement du Niger, du Burkina Faso, du Tchad, de la Mauritanie et du Mali mais aussi du Maghreb et de l’Europe ont pris part à cette rencontre du partage. Sous la houlette de l’Union Européenne et le ministre malien de la jeunesse et de la Construction Citoyenne Amadou Koita .
La cérémonie d’ouverture s’est passée en présence d’un parterre de personnalité y compris les diplomates de l’UE en fonction à Bamako dont, l’ambassadeur de l’UE, M. Alain Holeville et Mme Winnie Estrup Peterson en présence du secrétaire permanant du G5 Sahel,Najim El Hadji Mohamed et une forte délégation de la CNJ-Mali.
En prélude à la réunion des ministres des affaires Etrangères du G5 qui s’est tenue le 5 juin à Bamako. Les jeunes ont présenté les conclusions de leurs travaux et préconiser des pistes de solutions pouvant relever les défis posés à la jeunesse.
En s’adressant aux jeunes, M. Alain Holeville, l’ambassadeur de l’UE au Mali, dira que l’objectif de ce séminaire etait d’encourager l’intégration socio-économique et politique des jeunes dans la société. Il s’agit de structurer un dialogue entre la jeunesse du Sahel et les autorités des pays concernés afin de favoriser l’engagement effectif de la jeunesse dans les processus de prise de décision politique, économique et sociale. Ce dialogue est également nécessaire pour à alimenter la réflexion sur les politiques de coopération internationale Nord-Sud.
A ses dires, dans les pays du Sahel ou la jeunesse représente environ 50% de la population et où la croissance démographique demeure soutenue, il est indispensable de mieux connaitre la vision des jeunes eux-mêmes. La jeunesse constitue à la fois la plus grande opportunité et le plus grand défi que bon nombre d’Etats doivent aujourd’hui relever. Une jeunesse qui participe à la vie de la société, qui travaille, qui épargne, qui investit peut constituer un facteur formidable de décollage économique.
Cependant, l’expérience montre aussi que les aspirations déçues des jeunes et le désespoir qui en découlent peuvent réduire le potentiel de développement économique, notamment à travers l’instabilité et la violence qui peuvent se créer. La déception et la frustration des jeunes nourrissent et se nourrissent d’idéologies extrémistes qui affectent non seulement les perspectives de développement, mais au-delà, la stabilité de l’Etat et la paix dans le pays concerné.
Selon M.Holeville, « le rôle de la jeunesse est au cœur des relations entre l’UE et l’Afrique » et sera un des thèmes du Sommet Afrique-UE qui se tiendra à Abidjan, à la fin du mois de novembre 2017. De plus, à l’occasion de ce sommet se tiendra en parallèle un événement consacré à la jeunesse. Dans ce cadre, il est essentiel d’identifier les principaux défis auxquels sont confrontés les jeunes et de proposer des initiatives qui peuvent être prises pour les relever.
En plus de ce projet qui unit les jeunes, le Fonds Fiduciaire d’Urgence soutient d’autres initiatives en faveur des jeunes au Mali. Le projet emploi des jeunes crée des opportunités au Mali, d’un montant de 13 milliards de FCFA il vise à stimuler le développement économique et la stabilité sociale en créant des opportunités pour l’emploi des jeunes à travers le développement de chaînes de valeur ajoutée dans l’horticulture, l’agro-alimentaire et l’artisanat dans les régions de Koulikoro, Kayes et Gao et le district de Bamako.
Le projet Mode Ethique va développer les filières liées aux secteurs de la mode, notamment le coton et créer des opportunités économiques pour les jeunes qui y travaillent avec un budget de 6.5 milliards de FCFA. Enfin, d’autres projets comportent également des appuis pour les activités économiques des jeunes en zone rurale. Le total des projets du Fonds fiduciaire d’Urgence s’élève ainsi à après de 100 milliards de FCFA pour le Mali.
L’éducation et la formation professionnelle faisaient partie également des thématiques abordées. Le secteur de l’éducation qui constitue un des quatre secteurs prioritaires de notre programme de coopération pour le Mali, le Programme Indicatif National du 11eme FED.
Ambassadrice du royaume du Danemark, Mme Winnie Estrup Petersen, dira que les jeunes sont le moteur du développement, la jeunesse constitue à la fois la plus grande opportunité et le plus grand défi des pays de la région. Elle a annoncé que son pays créera bientôt un Fonds pour consolider davantage les relations entre les jeunes des pays du sahel.
Le ministre, Amadou Koita, de la jeunesse et de la Citoyenneté a remercié et salué les initiateurs de la rencontre, singulièrement l’Union Européenne, le Royaume du Danemark et le Centre pour le Dialogue humanitaire.
En continent, il a dit concernant le dit phénomène qu’il constitue pour la bande sahélienne, un danger les chefs d’Etat ont eu la fabuleuse idée de mettre en place un processus d’identification et d’implémentation des actions concertées sur le terrain,
Le développement de stratégies intégrées dans plusieurs domaines de la vie socio-économique et culturelle a permis, notamment de renforcer la paix et la sécurité, de développer les zones à faible densité humaine, de renforcer la sécurité alimentaire, de fluidifier la circulation des personnes et des biens, de renforcer la décentralisation, de rendre effective la présence de l’Etat dans bien des zones et de soustraire nombre de jeunes des mailles du terrorisme.
A l’issue de la rencontre, il a été demandé aux jeunes du Maghreb et d’Europe de faire un bilan des trois jours de séminaire, qu’ils présenteront en plénière à l’ensemble des jeunes,lors de la rencontre avec la HRVP, en tant que groupe des jeunes d’Europe et du Maghreb.
Seydou Diarra
Par Le Carréfour