La cérémonie d’ouverture de cet atelier était présidée par le ministre de l’Education Nationale, Sidibé Dédéou Ousmane. Elle était entourée de ses homologues de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Amadou Kéïta et celui de la Communication, Harouna Toureh.
Durant huit jours, les participants examineront le processus d’organisation des examens et concours de l’Education, s’approprieront des textes régissant les examens et concours de l’éducation, amélioreront, si possible, des textes existants et dégageront les rôles et responsabilités des acteurs dans l’organisation des examens et concours de l’éducation.
Pour le ministre de la Communication, Harouna Touréh, la sécurisation des examens est un enjeu très crucial pour l’avenir des enfants. » Nous pouvons partager avec le ministère de l’éducation des bonnes pratiques pour réduire, voire éliminer, la fuite des sujets des examens « , a-t-il déclaré.
Parmi ces pratiques, il a cité de tarder le processus de choix des sujets pour qu’il soit très proche du jour- J, de limiter les personnes ayant accès au sujet lors de la copie des sujets, d’interdire sur la période allant du choix des sujets au jour-J des examens l’utilisation des téléphones avec appareils photos aux personnes intervenants dans le processus de choix et de copie des sujets des examens et de mettre à profit les moyens de l’armée (voie aérienne par exemple) pour faire parvenir le plus rapidement possible les sujets dans les différents centres d’examen ou dans le cas échéant développer dans un futur proche, si possible, une plateforme sécurisée de mise à disposition automatique des sujets des épreuves aux différents centres d’examens.
Selon la Cheffe du Département en charge de l’Education Nationale, l’organisation des examens et concours est une tâche d’importance capitale qui revêt un caractère particulier. » Chaque année, les cadres des différents structures centrales, déconcentrées et décentralisées du département y participent activement « , a souligné, Sidibé Dédéou Ousmane.
A l’entendre, le souci permanent de sa structure est d’organiser des examens propres et crédibles qui reflètent les efforts des enseignants et des élèves durant une année scolaire. » Le Département est confronté, chaque année et de façon récurrente, à des phénomènes inquiétants qui se manifestent par la circulation des faux sujets d’examen, la fuite des sujets d’examen et la fraude durant les examens. Ces phénomènes sont amplifiés par le laxisme dans la surveillance, le manque de vigilance dans les secrétariats et dans la correction « , a-t-elle expliqué.
Aux dires de Sidibé Dédéou Ousmane, la conséquence immédiate de cette situation reste la production de résultats biaisés. » Malgré les efforts inlassables que le département ne cesse d’entreprendre, à travers les amendements des textes régissant les examens, les campagnes médiatiques de sensibilisation et les missions d’experts du niveau national et déconcentré, la tenue d’examens propres et crédibles reste un challenge majeur à gagner « , a-t-elle soutenu.
Et de conclure : » Au cours de cette rencontre, les stratégies de lutte contre la fraude et la fuite des sujets, que vous aurez retenues, seront adoptées et appliquées dès la session de 2021. En vue d’identifier les meilleures solutions d’amélioration de la gestion des examens pour éradiquer les fuites et fraudes, les thèmes suivants vous seront exposés au cours de cet atelier « .
Abdoul DEMBELE
Source: l’Indépendant