Cette année 2020, lors des examens du DEF (Diplôme d’Etude Fondamental), les sujets du dit examen se sont retrouvés dans la nature et les candidats ont profité. Pratiquement chaque année, les sujets des examens de fin d’année font fuite, cela se fait sans que des gens ne soient arrêtés.
Les sujets étaient avec les élèves sur les réseaux. Selon un candidat « c’est une connaissance qui a un téléphone, c’est à cette personne que le sujet a été envoyé et nous l’avons eu. » Comment peut-on faire le nouveau Mali avec des sujets d’évaluation qui se promènent dans les mains des candidats avant le jour J. Cela ne rime pas avec le nouveau Mali. Il faut que des gens soient arrêtés. Monsieur le nouveau ministre de l’éducation, Prof Doulaye Konaté doit prouver sa rigueur en agissant, sinon, cela n’honore pas son ministère.
Vu la bassesse du niveau d’apprentissage des élèves maliens, la fuite des sujets barre la route à l’avenir radieux du pays. Quelle que soit l’avancée technologique, il faut trouver une solution fiable et viable à ces fuites de sujets aux différents examens. Nous avons un pays qui doit être refondé sur tous les plans. Ces comportements de fuite de sujets n’honorent pas le pays qui traverse de graves crises.
Jusqu’à preuve de contraire, on a l’impression que les anciennes pratiques négatives ne sont pas abandonnées dans le pays. Selon un journaliste qui a aussi écrit sur la question, il avoue que : « Les parents d’élèves ont aussi leur partition à jouer. Comme on le dit, l’instituteur seul ne peut bien encadrer un élève. Son effort est complété par celui du parent qui, à son tour doit veiller sur lui hors des classes, c’est-à-dire à la maison. Dans cette optique, le parent, pour le bonheur de l’enfant, doit l’encourager à réussir à la sueur du front et non par la fraude.»
Si les autorités veulent continuer à lutter contre le terrorisme, qu’elles n’encouragent pas la fraude scolaire et que les fraudeurs et leurs complices soient punis.
Yacouba Dao
Source: Malijet