Les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 ont mis en exécution, hier, mardi 19 décembre 2018, leur mot d’ordre de grève de 72 heures. Dans leur préavis de grève en date du 30 novembre 2018 déposé sur la table du gouvernement, huit syndicats d’enseignants (SYPESCO, SYNEB, SYNEFCT, SYNESEC, SYLDEF, FENAREC, COSES, SNEC) exigent l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants dont l’octroi d’une prime de documentation et de logement, l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat et bien d’autres. « Les négociations entre les syndicats et le gouvernement ont été rompues depuis le lundi 17 décembre 2018. Nous avons entamé la grève ce 19 décembre et elle est suivie à 100% », nous précise le secrétaire général du SYNEFCT, Boubacar Païtao, hier dans l’après midi.
Rien ne va plus entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 « le syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire et des collectivités (Sypesco), le syndicat national de l’éducation de base (Syneb), le syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités (Synefct), le syndicat national des enseignants de secondaire de l’Etat et des collectivités (Synesec), le syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental (Sydef), la fédération nationale de l’éducation de la recherche et de la culture (Fenarec), la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (COSES), le syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC)». Les négociations entamées entre les parties le lundi dernier ont été rompues. Séance tenante, les syndicats d’enseignants ont mis en exécution leur mot d’ordre de grève de 03 jours soit 72 heures allant du mercredi 19 au vendredi 21 décembre 2018 inclus avec rétention immédiate des notes. « Les négociations entre les syndicats et le gouvernement ont été rompues depuis le lundi 17 décembre 2018. Nous avons entamé la grève ce 19 décembre et elle est suivie à 100% », nous précise le secrétaire général du SYNEFCT, Boubacar Païtao, hier dans l’après midi. La lettre circulaire qu’ils ont publié le 18 décembre 2018, les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 invitaient l’ensemble de leurs militants à se mobiliser autour du préavis. « L’attitude de la partie gouvernementale ne nous laisse aucune option que de nous battre. Les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016, convaincus de la pertinence des points de revendication et profondément attachés à la réussite du mouvement demeurent engagés pour la cause commune. Ils attachent du prix au respect strict du contenu du préavis de grève qui débute ce mercredi 19 décembre 2018 », précise la lettre circulaire.
Pour rappel, dans leur préavis de grève, les syndicats exigent l’octroi d’une prime de documentation, l’octroi d’une prime de logement. En outre, les syndicats exigent non seulement l’adoption immédiate du projet de décret portant plan de carrière du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale en Conseil des ministres ; mais aussi, la finalisation du processus de régularisation administrative et financière des sortants de l’ENSup (nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ENI et IPR-IFRA (ainsi que toutes les grandes écoles : ENI, IPR-IFRA, ENETP, conservatoire Balla Fasseké). Les syndicats demandent aussi l’application effective et immédiate du Décret N°2016.0001/P-RM du 15 janvier 2016, fixant les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de mission. Les syndicats revendiquent la relecture immédiate du Décret N°529/PRM du 21 juin 2013, portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens et concours professionnels en ses articles 1,2 et 3. L’un des points soulevés par les syndicalistes est l’organisation sans délai de l’élection professionnelle du secteur de l’Education et la création des organes prévus par décret N°2018.0067 P¬PM du 26 janvier 2018,fixant les modalités d’application du statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale. Par ailleurs, les syndicats souhaitent l’annulation des Décrets N°2018.08001P-RM du 19 octobre 2018, fixant les attributions spécifiques des membres du Gouvernement et N°2018-0801/P-RM du 19 octobre 2018, portant répartition des services publics entre la primature et les départements ministériels. Ils veulent aussi l’intégration dans le corps des enseignants du personnel non enseignant en classe et l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat.
Aguibou Sogodogo
Source: Lerepublicainmali