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Frappe aérienne non identifiée contre des civils dans le cercle de Douentza: Une vingtaine de morts, de nombreux blessés

Ce drame survient alors que la situation sécuritaire sur le terrain se détériore de plus en plus. L’association Tabital Pulaku demande l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur ces évènements. De son côté, l’armée indique qu’aucun de ses appareils n’a survolé la zone ciblée à la date du 3 janvier.

Les faits se sont produits le 3 janvier dans la localité de Bounty, dans le cercle de Douentza, lorsque des personnes rassemblées pour un mariage ont été prises pour cible par une frappe aérienne non identifiée. Au moins une vingtaine d’entre elles ont trouvé la mort et de nombreuses autres ont été blessées, dont certaines sont dans un état critique.
L’association Tabital Pulaku, qui a dénoncé ces tueries, a invité le gouvernement à prendre les dispositions afin d’évacuer les blessés vers des structures sanitaires appropriées. Avant d’inviter la communauté internationale à ouvrir  » une enquête pour faire toute la lumière sur ce drame et situer les responsabilités « .

Il ressort des informations concordantes recueillies que c’est bien une frappe aérienne qui a visé ce regroupement de civils alors qu’ils célébraient un mariage des jeunes de la contrée.
Sans une enquête conduite sur le terrain, il est extrêmement difficile de savoir si nous avons affaire à une bavure militaire ou à une opération sciemment conduite dans la zone pour traquer d’éventuels terroristes.
Joint par nos soins, un haut gradé de l’Etat-major dément toute implication de l’armée dans ces incidents.  » A la date du 3 janvier, aucune opération des FAMa n’a été conduite vers la localité susnommée. Je vous signale qu’il n’y a pas non plus eu de survol de la zone par nos appareils à la date indiquée » nous a signalé notre interlocuteur. Précisant que des opérations antiterroristes sont en cours au centre du pays mais pas dans le secteur de Douentza.

En attendant que la lumière soit faite sur ces tueries, notons que plusieurs localités du centre du pays sont en proie, ces derniers jours, à une forte mobilité des groupes terroristes. Notamment ceux affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) qui multiplient les attaques aux engins explosifs improvisés (EEI) contre les forces armées maliennes et françaises. Les dernières attaques ont causé la mort d’au moins cinq militaires de l’Opération Barkhane dans les secteurs de Hombori et Ménaka. Quant à l’armée malienne, elle a été également visée au moins deux fois les 29 et 31 décembre respectivement dans les localités de Kona et de Boulkessi causant la mort de deux soldats.

Abdoulaye DIARRA

Source : l’Indépendant

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