C’est fait. Sous la présidence du Président de la Cour suprême, Nouhoum Tapily, Ibrahim Boubacar Kéita est investi dans ses fonctions de Président de la République pour un second mandat. La cérémonie de prestation de serment s’est déroulée au Palais de la Culture Amadou Ampathé Ba le 4 septembre 2018, en présence de plusieurs personnalités. Dans son discours de prestation, le tout nouveau président investi a déclaré qu’il sera implacable avec tous ceux qui bafouent nos libertés et foulent aux pieds nos valeurs de tolérance.
C’est parti pour le second mandat du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Il a été officiellement investi le mardi 4 septembre 2018. Dans son discours d’investiture, le Président a introduit par dire que c’est un immense honneur, dont il mesure à la fois le privilège et la gravité. Avec la haute conscience que les chemins de l’avenir sont à la portée de notre volonté commune et irrésistible à bâtir le Mali que nous voulons.
Il a précisé avec insistance qu’il sera le président de tous les Maliens en ces termes : « de toutes les Maliennes et de tous les Maliens, de toutes les régions et de la diaspora ; de tous ceux qui m’ont apporté leurs suffrages ; de tous ceux qui ont fait d’autres choix ; de tous ceux qui ne se sont pas exprimés lors de l’élection présidentielle », insiste-il. Pour lui, cette élection, qui s’est déroulée dans la sérénité et la plus grande transparence, n’est pas la victoire d’un Mali contre un autre. C’est la victoire de tous les Maliens, selon l’esprit républicain qui doit nous animer tous.
« Notre pays, le Mali éternel, vient de loin. De très loin. N’ayons pas peur des mots. N’hésitons point devant les faits. Il y a cinq ans, nous étions confrontés à une situation catastrophique. Notre armée nationale avait de réelles difficultés à faire face aux envahisseurs. L’intégrité de la terre de nos ancêtres était compromise et souillée par des mercenaires du chaos. La présence de l’État était quasi inexistante dans les régions du Nord, notre économie soumise à des convulsions violentes, la cohésion sociale profondément atteinte, et notre jeunesse était en proie au désarroi. Le péril était à la porte. Le danger menaçait. Le désastre et la catastrophe nous frappaient », rappelle le Président de la République.
Avant d’avouer qu’au cours des cinq années écoulées, le régime a œuvré avec abnégation pour redresser notre Maliba. Ainsi, il dira qu’il a fait le choix de placer le retour de la paix et de la sécurité au rang de priorité absolue, en privilégiant la voie du dialogue inter-malien, afin de transcender nos différences politiques et idéologiques au profit de notre amour commun pour la patrie.
Nous avons mené, dit-il, sans relâche la bataille contre la violence extrémiste, en dotant notre valeureuse armée de moyens nécessaires pour protéger et sécuriser les populations. « C’est justement sur l’engagement de la consolidation des acquis et de la poursuite des chantiers ouverts que vous m’avez réélu. Mais vous m’avez aussi demandé que des corrections soient apportées pour accélérer le développement économique et social dans la sécurité, tout en le rendant plus inclusif », reconnait-il.
« J’ai entendu votre message! », a-t-il répondu. Pour réussir, dit-il, je dois engager avec moi, l’ensemble des forces vives de la nation. Tout le Mali, car la République n’appartient à personne. Nous en sommes tous, à différents titres, à la fois les gardiens et les artisans.
Dès le commencement de ce nouveau mandat, il a affirmé que son programme « Notre grand Mali avance », qu’il a proposé pendant la campagne devra être scrupuleusement appliqué. Il sera sous-tendu par une vision basée sur les valeurs et principes qu’il entend imprimer à l’action publique. Ce programme s’articule entre autres :
1- Renforcer la cohésion nationale ;
2- Lutter contre le terrorisme ;
3- Restaurer les valeurs ;
4- Réformer l’Etat ;
5- Libérer l’initiative privée ;
6- Lutter contre la pauvreté ;
7- Promouvoir la jeunesse.
Drissa Kéita