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Fournitures scolaires à Sikasso : Un business lucratif ?

La rentrée scolaire est effective depuis lundi dernier sur l’ensemble du territoire national. À Sikasso, le marché des fournitures scolaires est bien approvisionné. Il suffit d’y faire le tour de quelques points de vente pour s’en apercevoir.

 

Des sacs (toutes qualités et couleurs confondues) sont exposés un peu partout. À l’entrée d’une boutique, ils sont disposés les uns sur les autres. D’autres sont posés à même le sol et dans un grand désordre.

À l’intérieur, on remarque également de nombreux sacs accrochés à des supports. On est chez l’un des commerçants grossistes de sac du Grand marché de Sikasso, Nouhoum Coulibaly. Il pratique ce métier depuis des années. Il s’approvisionne à partir de Bamako et du Burkina Faso. Ce commerçant vend uniquement les sacs d’écoliers à des prix qui oscillent entre 1.500 et 10.000 Fcfa voire plus. «À l’orée de la rentrée scolaire, je peux écouler 20 à 30 douzaines de sacs par jour», affirmé-t-il, le sourire au coin des lèvres.

Nouhoum reconnaît qu’il y a eu une augmentation cette année sur les prix des sacs. Il la justifie par le fait que ses fournisseurs aussi se plaignent de l’augmentation des tarifs de dédouanement des marchandises, y compris les sacs importés. Quant à Ibrahima Diallo, sa librairie est située non loin de l’ex-Panier de la ménagère, en face de l’ONT. Il propose à la clientèle des articles divers. Chez lui, les sacs sont cédés dans une fourchette de 1.500 et 8.000 Fcfa. Le propriétaire de libraire indique que les prix des fournitures ont considérablement augmenté cette année.

«Auparavant, je m’approvisionnais en cartons de matériels géométriques à 42.500 F l’unité et en cartons de cahiers avec ressort pour le grand format à 55.000F.

Mais cette année, ces prix ont pris ont pris l’ascenseur et me reviennent respectivement à 60.000F et 70.000 Fcfa», a-t-il révélé, avant d’ajouter que cela impacte sur le comportement du marché.

À cet effet, Ibrahima Diallo rappellera que pour les années précédentes, à l’approche de la rentrée, il pouvait vendre 100.000 F par jour et 600.000 Fcfa le jour même de la rentrée. «En réalité, les prix des fournitures scolaires ont grimpé cette année.

Que faire ? On est obligé de les acheter, car nous n’avons pas le choix», lance Seydou Coulibaly, l’un de ses clients fidèles. Celui-ci était venu acheter un sac de 5.000F et un bidon de 1.500F pour son enfant.

Dans les librairies et les papeteries visitées, le prix du paquet de cahiers est passé de 1.150 à 1.250 F et le carton de cahiers de 19.000 F à 22.000 F. Le prix du carton de craie a augmenté de 1.500 F, le carton de bics qu’on achetait à 60.000F l’année dernière est monté à 65.000F.

Abdoulaye Traoré et Ibrahim Diaby sont tous commerçants de sacs. Ils se plaignent de la cherté de la vie. Cela se ressent sur le pouvoir d’achat de nos compatriotes. «Contrairement aux années passées, il n’y a pas d’affluence.

La plupart de mes clients viennent tout simplement pour s’informer sur les prix des sacs et promettent de revenir, mais je ne les revois plus», affirme Abdoulaye Traoré, soulignant qu’auparavant et à la même période qu’il pouvait écouler une vingtaine de sacs par jour. Il vend seulement 5 sacs par jour.

Pour Diaby, la situation est simplement due à la Covid-19. Cette situation a réduit les importations de sacs de Chine et Dubaï. Mais il faudra faire avec, car c’est la réalité du moment.

Mariam F. DIABATÉ

Amap-Sikasso

Source : L’ESSOR

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