Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, a profité de la session extraordinaire du Conseil supérieur de la Fonction militaire pour dénoncer certaines pratiques néfastes qui, selon lui, sapent le moral des forces armées et de sécurité.
Présidant la cérémonie d’ouverture de la session extraordinaire du Conseil supérieur de la Fonction militaire, la semaine dernière, le ministre de la Défense et des Anciens combattants a fustigé certaines pratiques néfastes qui visent les Forces armées maliennes (FAMA).
«Au lieu de faire l’union sacrée derrière notre vaillante armée qui se bat contre des bandits armés, groupes terroristes et des menaces de toutes sortes, on assiste à des pratiques tendancieuses qui sapent aujourd’hui le moral de la troupe», a laissé entendre Tieman Hubert Coulibaly.
Avant d’indiquer que, il y a certes des difficultés, mais elles sont en train d’être corrigées. «Les difficultés du moment ne doivent pas nous déconcentrer de l’essentiel, le Mali. Nous savons tous que tout n’est pas juste. Mais, nous corrigeons les insuffisances», a-t-il fait savoir.
Le ministre Coulibaly s’est également prononcé sur le cas du soldat blessé lors de l’attaque du camp de Nampala, Diarra dit Seydou Samaké, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
«Le malheur du soldat blessé a été malhonnêtement exploité par certains individus mal intentionnés», a dénoncé le ministre de la Défense. «Le militaire blessé en question a été pris en charge pour un montant de plus de 20 millions F CFA. Et après une première évacuation en Tunisie, il devait l’être pour une seconde fois ce mois d’août», a-t-il expliqué.
«Nous ne nous occupons pas du seul soldat car l’Etat s’est engagé à prendre en charge aussi sa famille de son vivant tout comme après sa mort» précisé Tiéman Hubert Coulibaly. «Le combattant n’avait pas de statut, mais nous avons corrigé cela», a-t-il ajouté.
Dans son intervention, le ministre de la Défense et des Anciens combattants a rappelé que l’avancement est un aspect sensible dans l’armée et souvent sujet à beaucoup de suspicions. D’où, selon lui, la nécessité d’élaborer des projets de texte afin d’éviter d’éventuelles frustrations liées à cela.
Aliou Touré
Source: Le Matin