La 14ème session ordinaire du conseil d’administration du Fonds de solidarité nationale (FSN) s’est réunie vendredi dans les locaux de la structure. Le tout nouveau président du conseil d’administration, Emmanuel Traoré, a présidé cette session en présence du directeur général, Adama Diarra, et de nombreux administrateurs.
Au cours des travaux, les administrateurs ont examiné le rapport d’activités de l’exercice écoulé, les projets de programme d’activités et du budget pour l’année2015.
Cette année, le budget du Fonds de solidarité nationale est arrêté en recettes et dépenses à 1,175 milliard de Fcfa. Le président du conseil d’administration, Emmanuel Traoré, a souligné que cette 14ème session ambitionne d’être celle du redémarrage des activités classiques du FSN avec la prise en compte effective de la précarité dans le pays et des nouveaux acteurs dans le secteur de l’action sociale et de l’action humanitaire. La situation très difficile des 166 communes les plus pauvres interpelle tous, a-t-il noté en estimant que ces communes ont besoin de plus de solidarité.
Le FSN n’a pas bénéficié de subvention sur le filet social l’année écoulée. Pour que la structure retrouve ses lettres de noblesse, l’accompagnement de l’Etat en général, et du département de tutelle en particulier, est indispensable, a souligné Emmanuel Traoré qui a révélé que cette année, dans le cadre du renforcement des capacités du Fonds de solidarité nationale, le budget spécial d’investissement (BSI), a alloué 344 millions de Fcfa et une subvention aux organismes publics de 481 millions de Fcfa.
Ces ressources permettront au FSN d’être à même de mener des actions de solidarité. Les bonnes perspectives d’appui de nos partenaires devraient permettre au FSN de mobiliser 350 millions de Fcfa de dons en nature, a souhaité le président du conseil d’administration, ajoutant que la structure compte investir 1,175 milliards de Fcfa dans des réalisations sociales pour alléger la souffrance des plus démunis et pour doter nos villages, les communes les plus pauvres d’infrastructures minimales en santé et éducation.
Emmanuel Traoré a estimé que l’un des défis qui se posent au FSN et à ses administrateurs, est de travailler à aider les 166 communes les plus pauvres du pays à devenir des communes émergentes, capables de prendre leur envol. Il a révélé que cette année, des concours financiers de l’ordre de 3,761 milliards de Fcfa sont sollicités pour mener à bien le développement de certaines communes les plus pauvres et la reconstruction du Nord. « Cette année, les priorités vont vers des actions en faveur des communes les plus pauvres et la réinsertion des populations déplacées du Nord », ^a-t-il confirmé, expliquant que cette tendance est motivée par le retour progressif des populations déplacées internes et externes ainsi que l’annonce par les autorités d’une initiative spécifique pour le développement des localités où les populations vivent dans une extrême pauvreté.
Le département de tutelle, a-t-il préconisé, doit mettre en place un cadre d’échange entre les différents intervenants de l’espace humanitaire afin de conforter l’Etat dans sa mission de catalyseur et de coordonner des actions d’urgence et de secours en période de crise. Le Fonds de solidarité nationale renforcera la dynamique partenariale avec les autres acteurs sociaux de la sphère publique et privée (services techniques, fondations, Ong, associations et groupements et autres).
A. TOURE
source : L Essor