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Focus : Sur le fil du rasoir!

L’élection présidentielle qui ne finit pas de s’achever, plombera pour de longues années l’image de la démocratie malienne. Naguère, faute de pouvoir tout bien faire, les institutions tentaient de satisfaire au formalisme en répondant aux questions qui leur étaient posées en matière de contentieux. Manassa a violé sciemment l’article 8 du texte régissant le fonctionnement de la cour constitutionnelle. Face à la saisine de nombreux candidats à la présidentielle pour l’application de l’article 10 portant révocation d’office pour la faute commise, Manassa et sa cour ont opposé aux requérants, pour tout argument et en toute mauvaise foi, la forclusion de leur requête.

Belle pirouette pour éviter un débat de fond. La cour suprême, saisie à son tour, pour se prononcer sur les actes de forfaiture des juges constitutionnels, a royalement ignoré le dossier pour se consacrer à l’investiture du président sortant. Qu’est-ce qu’il leur coûtait de tenir une audience extraordinaire, au besoin de nuit, pour rejeter la requête des candidats et installer dans la foulée celui qu’ils pensaient élu?

Au même moment où les juges écrasent le peuple de leur souverain mépris, on voit circuler sur les médias sociaux des bureaux de vote en plein air sans électeurs accréditant une enième fois les accusations de bourrage d’urnes. Les plus zélés des supporters de IBK disent n’avoir aucune preuve que ce sont des images du Mali, ceux qui ont un peu de scrupules rétorquent que les observateurs internationaux n’ont rien vu de ces irrégularités.

Le rapport publié le 03 septembre par ADEMA Association sur ses initiatives avant l’élection et ses constatations pendant et après le scrutin est encore plus accablant.

La conséquence de tout, c’est un effet de chaîne dans la dévalorisation des institutions de la République ; elle-même précédée du discrédit des médiateurs sociaux totalement inféodés aux princes du jour.

Dans le bras de fer à distance qui se joue sur la scène politique, la moindre étincelle peut provoquer le désastre. Le pays marche sur le fil du rasoir!

Plus répugnant encore, les hommes et femmes qui nous précipitent vers le gouffre, par lâcheté ou par cupidité, sont prêts à servir le tout nouveau Maître pourvu qu’il leur en donne le loisir!
Dans un micro-trottoir de clip de campagne, un citoyen armé de bon sens disait qu’avant l’or, le riz et tout le reste, “notre pays doit s’attacher à produire plus de VÉRITÉ”! Aveuglante lucidité au pays du mensonge-roi!

C H Sylla

L’Aube

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