Le Mali est à l’arrêt. Jamais avant le règne d’Ibrahim Boubacar Keïta, le pays n’était tombé si bas, atteint jusque dans ses fondements. En effet, entre une insécurité galopante qui touche le Nord et le Centre du pays, un immobilisme au sommet de l’Etat engendré par le manque de vision du président IBK, le Mali est aujourd’hui au centre de toutes les incertitudes.
Le pilotage à vue instauré depuis quatre ans par le candidat du « Mali D’abord » (devenu «Ma famille D’abord ») s’est transformé en cauchemar pour les Maliens. Quel cauchemar !
Après les scandales financiers qui ont occasionné des détournements colossaux de deniers publics, les incessantes promenades d’IBK à travers le monde dont ce mémorable séjour en Chine avec son mirage de 5000 milliards F CFA, les grotesques mensonges d’Etat sur le contenu de l’accord dit de paix. Le Mali est entré dans un engrenage de mouvements sociaux et décisions politiques boiteuses qui ouvrent la voie à toutes les aventures.
S’y ajoute l’achat de conscience érigé en système de gouvernance en direction de certains leaders religieux et chefs coutumiers. Là, l’objectif est connu !
En manque de bilan et surtout d’ambition pour le Mali, IBK tente le forcing pour sauver son fauteuil qui vacille sous le poids de promesses non tenues tout le long d’un mandat chaotique.
Cependant les masques tombent. Et la grosse duperie qui a porté au pouvoir un homme et qui profite à un clan, commence à prendre fin. Les récentes déclarations du général Moussa Sinko Coulibaly (démissionnaire de l’armée), ancien ministre de l’administration territoriale, sont révélatrices d’un profond malaise qui sévit à tous les niveaux.
C H Sylla
Source: L’Aube