En fin de semaine dernière, le patron de la société Gallice Security, Fréderic Gallois, était l’invité de Christophe Boisbouvier, l’excellent interviewer de RFI.
Ainsi, Gallois a indiqué que sa société, chargée de la protection de hautes personnalités en France et à l’étranger, opère au Mali où elle a décroché un contrat de prestation. Précisément, Gallice Security intervient dans la formation de la garde présidentielle, ainsi que la protection rapprochée du président Ibrahim Boubacar Keïta.
C’est la toute première fois, qu’un dirigeant malien s’offre les services d’une société étrangère afin qu’elle lui assure protection, sécurité et quiétude. Mais là n’est pas le problème. Là où le bât blesse, c’est que le Mali devient actuellement le terrain de prédilection de ces sociétés fantômes et autres « experts » en manque de clientèle sous d’autres cieux. Or, nul n’ignore que notre pays regorge de compétences capables d’assurer la protection de n’importe quelle autorité. Aussi, des services nationaux à la réputation établie existent et des hommes ont été formés et sont payés pour cette mission. Alors, pourquoi s’attacher les services d’une société étrangère pour faire ce travail? La question est posée. En outre, les Maliens ignorent tout de ce contrat octroyé à cette société privée. Ce qui soulève naturellement de nombreuses questions, au moment où Gallice Security cherche à renouveler son contrat. Les Maliens, en ces temps de crise, ont droit de savoir comment l’argent du contribuable est dépensé. Devoir de transparence oblige !
C H Sylla