Dans la vie, certains peuvent passer très rapidement de zéro à héros. Ce n’est pas donné à tout le monde. Ici dans le Sahel, les populations des trois États alliés de l’AES ont goûté à la joie de se sentir un tant soit peu libérées de la tutelle coloniale et de pouvoir choisir de manière souveraine leurs options géopolitiques en dehors de toute machination ou manipulation dans les instances internationales.
Et s’il arrivait un jour où ses populations se sentiraient tant et si bien menacées, elles n’iraient outre mesure reconfier leur destin commun aux mains de leurs anciens dominateurs. Notamment français. Mais, placées dans une dynamique de Refondation et de maîtrise de leurs ressources minières, elles et leurs autorités des trois États de l’AES ont redonné à l’Afrique entière plus d’espoirs neufs que 60 ans d’OUA-UA ne nous auront assurés. Nous sommes donc en droit d’opter pour la baisse de tensions entre nous-mêmes citoyens du Mali Koura et mettre cette énergie épargnée à concourir aux objectifs macro-économiques en cours d’élaboration pour booster le déterminisme sociopolitique de l’Alliance des États du Sahel (AES).
À part la vérité du processus électoral, il n’y a pas lieu encore de s’entre-déchirer entre Maliens. Le temps du dialogue qui est là est à mettre à profit pour arrondir les angles et affiner les choix opérants pour que les faits nous concernant à l’international ne soient plus travestis de l’intérieur et servir d’incitations à des exposés haineux qui ne refléteraient pas vraiment la réalité vécue du moment chez nous. Des vérités basiques que nul ne doit mettre en péril, surtout en ce mois de piété et d’abstinence, pour plus de réponses idoines à tous nos problèmes. Maliennes, Maliens, ressaisissons-nous avant qu’elle ne nous coûte chère la nouvelle division qui tente de nous mettre à dos pendant qu’on est en conciliables au sein du comité de pilotage pour le dialogue inter-Maliens dont l’Afrique espère qu’il se poursuive pour vaincre tous les vieux démons et l’hydre djihadiste qui terrorise nos concitoyens du Burkina, du Niger et nous-mêmes. Bon mois de Ramadan à toutes et tous.
La Rédaction
L’Aube