Le Comité de pilotage du projet Financement agricole et rural au Mali (FARM) pour la professionnalisation des producteurs et des institutions financières, a évalué, jeudi, l’état d’exécution des recommandations de la dernière réunion a examiné le rapport d’activités 2018-2019 et présenté le plan de travail 2019-2020, a constaté l’AMAP.
Au sortir de cette réunion, devant la presse, le coordinateur du projet, Mouroucoro Niaré, a expliqué que le FARM, fruit de la collaboration entre les gouvernements malien et canadien, appuie l’accroissement de la productivité agricole au Mali. Il entend, selon lui, contribuer à la professionnalisation des producteurs et des productrices en leur fournissant outils et informations techniques nécessaires et favoriser, aussi, la professionnalisation des institutions financières partenaires.
Le premier aspect, qui concerne quatre Services financiers décentralisés (SFD) et deux banques de la place, renforce les capacités de ces structures. « Afin, selon le coordinateur, de leur permettre d’offrir des prêts agricoles adaptés aux besoins réels des agriculteurs ».
Le second aspect, professionnalisation des institutions financières partenaires, consiste en la mise en place d’un mécanisme de gestion des risques agricoles. «Nous sommes dans un contexte de changement climatique aux conséquences néfastes sur la production agricole. Pour y faire face, nous avons mis en place une assurance récolte et un fonds de garantie», a révélé M. Niaré. Avant d’expliquer que «l’assurance récolte protège directement les producteurs contre les préjudices liés aux intempéries climatiques qu’ils peuvent subir sur leurs champs. Le fonds de garantie, lui, sert à minimiser le risque pris par l’institution financière en octroyant des prêts à un producteur».
L’exécution de ces deux composantes de ce projet, démarré en 2014, a abouti à des résultats satisfaisants qui méritent d’être consolidés, selon le coordinateur. «Nous avons pu dérouler notre programme de formation au niveau de quatre réseaux financiers coopératifs partenaires, à savoir Kafo Jiginew, Soro Yiriwaso, Nyèsigiso, CAECE. Nous sommes bien avancés également dans le programme de professionnalisation de deux banques partenaires que sont la BNDA et la BMS», a dit le coordinateur du projet FARM.
Parlant des prêts professionnels, M. Niaré a expliqué que les institutions partenaires, exceptée la BMS, ont octroyé plus de onze mille prêts professionnels aux producteurs et aux productrices. Concernant le mécanisme de gestion des risques, trois programmes d’assurances ont été mis en œuvre au profit des producteurs de riz dans la Région de Ségou, notamment à l’Office du Niger et à San. La Région de Sikasso a bénéficié d’un programme d’assurance maïs. Un programme d’assurance oignon a été aussi exécuté dans la zone de Baguineda.
Ainsi, au regard de l’impact de ces programmes sur les producteurs, il a été décidé de poursuivre la professionnalisation et la finalisation de la réflexion sur la pérennisation des acquis du projet qui intervient dans les Régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou et le district de Bamako, a soutenu le coordinateur du FARM. Cela, selon lui, dans une optique de prolongation en vue de combler le retard accusé au démarrage.
AKC/MD
(AMAP)