Ayant pris fin en décembre 2018, les autorités judiciaires, à la demande de l’exécutif ont prorogé le mandat des députés jusqu’au 30 juin 2019. En attendant cette date, les maliens s’interrogent. Car, les autorités restent muettes. Pourtant, il aurait été bénéfique pour tous d’en parler et d’en débattre pour nous éviter un désaveu. Au pire des cas, ne faut-il pas mettre en place une Assemblée Constituante dont la base de données sera le 1er tour de l’élection présidentielle de 2018 qui, selon les autorités, a enregistré la présence de tous. Notre analyse !
Déjà, il faut noter que le président d’honneur d’ADP-MALIBA Aliou Boubacar Diallo est sur la même longueur d’onde que votre serviteur.
En effet, à l’occasion de l’ouverture solennelle du 2ème congrès ordinaire de leur parti, il s’est appesanti sur le sujet. ADP rejette d’emblée une nouvelle prorogation et fait une proposition. Il s’agit d’organiser des élections législatives ou de passer par une Assemblée Constituante pour atteindre les objectifs de l’Etat.
Qu’est-ce qu’une assemblée constituante ? Quelle peut-être sa mission essentielle en démocratie ?
Une assemblée constituante est un pouvoir constituant. Elle prend la forme d’une assemblée de représentants d’un pays qui a pour mission de rédiger ou d’adopter une constitution ou une modification de celle-ci, texte fondamental d’un Etat organisant les pouvoirs publics. Dans le cas où l’assemblée constituante n’est chargée que de la rédaction d’un projet, celui-ci est entériné par le détenteur du pouvoir ou par référendum.
A cet effet, les pouvoirs publics ayant indiqué que toutes les forces vives ont participé au 1er tour de la présidentielle, la tâche du Mali est facile. Car, IBK étant arrivé en tête suivi de Soumi champion, d’Aliou Boubacar Diallo en 3ème position et Cheick Modibo Diarra en 4ème position, etc., le prorata des membres de la Constituante peut être vite établi. Surtout que chacun des candidats avaient eu des soutiens de diverses natures.
Ne sachant point ce qu’IBK préconise, il est déjà important qu’il réfléchisse sur la question pour nous éviter une autre crise. Car, s’il s’avère que si rien n’a été entrepris, le 30 juin nous serons dans un vide constitutionnel. Et les conséquences sont énormes. Donc, Boua, à vos marques !
B. DABO
Zénith Balé