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Fin de la prise d’otages: 3 morts, 6 blessés

Une prise d’otages a eu lieu pendant plus de 16 heures, ce lundi, dans un café de Sydney. Le preneur d’otages, identifié comme Haron Monis par les médias, serait un Australien originaire d’Iran de 49 ans et bien connu des services de police. Il a été tué dans l’assaut lancé peu après 2 heures (16h en France). Au total, trois personnes ont été tuées, et six blessées, dont un officier de police.

police française

L’heure est venue de faire la lumière sur ce qui s’est précisément passé ce lundi à Sydney. Une prise d’otage haletante a eu lieu pendant plus de 16 heures dans un café du centre de Sydney, où un drapeau noir avec des inscriptions blanches en arabe apparaissait à la fenêtre, faisant craindre une attaque de sympathisants islamistes. Treize heures après le début de la prise d’otages, qui a commencé en milieu de matinée, la télévision a montré cinq otages en train de sortir en courant du café Lindt pour aller chercher refuge derrière une équipe de policiers lourdement armés. Deux heures plus tard, la police a lancé l’assaut. Des tirs ont retenti pendant près de deux minutes. La chaîne 7News a la première annoncé que le forcené avait été abattu dans la fusillade.

Lors d’une conférence de presse tenue peu avant 6h (20h heure française), la police a confirmé la mort du preneur d’otage, et indiqué que deux otages avaient également été tués dans l’opération -un homme de 34 ans et une femme de 38 ans- et 6 blessés, dont officier de police qui serait hors de danger et  «reconnaissant d’être en vie». Elle a précisé que 17 personnes avaient été retenues par l’homme armé, refusant toutefois de confirmer son identité. Les faits se sont déroulés au café Lindt, situé sur Martin Place, où se trouve aussi le siège de la banque centrale australienne et des banques commerciales. Le directeur général de la société Lindt, Steve Loane, interrogé par la chaîne de télévision Sky Business, avait parlé en matinée d’une dizaine de salariés travaillant dans le café, et de la présence probable d’une trentaine de clients. Toutes les lumières ont été éteintes dans le café, ce qui a compliqué la confirmation de ces informations.

Un drapeau de l’Etat islamique

Des vidéos des otages ont circulé au fil de la journée sur Internet, montrant notamment des femmes rappeler une nouvelle fois les demandes du preneur d’otage: il souhaitait parler au Premier ministre et qu’on lui apporte un drapeau de l’Etat islamique. D’autres images montraient des clients à l’intérieur du café, debout les mains appuyées contre les fenêtres. Un drapeau noir et blanc du même genre que ceux utilisés par les djihadistes de l’Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie était brandi par un membre du personnel et une autre femme. Selon la presse australienne, il s’agissait de la Chahada, la profession de foi de l’islam qui dit : “Il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah et Mahomet est son messager.”

D’après une vidéo diffusée par Sky News, l’homme aurait menacé de trancher la gorge des otages.

Il serait originaire d’Iran

La police a identifié le preneur d’otage. Elle avait demandé aux médias de ne pas dévoiler son nom initialement, mais ce dernier a été révélé vers 2h30 (16h30, quand sa mort a été annoncée). Il s’agirait d’un certain Haron Monis, bien connu des forces de l’ordre.

D’après les informations – non confirmées – de “The Australian”, le suspect serait âgé de 49 ans. Originaire d’Iran, il serait arrivé en Australie en 1996 et aurait fait parler de lui pour avoir envoyé des lettres haineuses à des familles de soldats qui ont combattu en Afghanistan. L’an passé, il aurait été condamné pour complicité dans le meurtre de son ex-femme, qui a été poignardée. En mars, il aurait en outre été mis en examen pour avoir agressé sexuellement une jeune femme en 2002. Selon la police, les motivations du suspect dans cette prise d’otage seraient encore floues. Il pourrait s’être inspiré des groupes terroristes mais les autorités le considèreraient avant tout comme un homme instable et bien connu de la police.

Le suspect aurait en outre indiqué à la police avoir placé quatre bombes dans le centre-ville de Sydney.

Un acte “politiquement motivé”

Selon le Premier ministre australien Tony Abbott, certaines indications montrent que ce qui s’est passé au café Lindt était politiquement motivé». L’Australie soutient la coalition internationale organisée par les Etats-Unis contre l’Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak.

La prise d’otages a contraint à l’évacuation de plusieurs bâtiments alentours et pris de cours les Australiens qui commençaient à se mettre dans l’ambiance de Noël. Le consulat des Etats-Unis, situé non loin du café Lindt, a été évacué, de même que l’opéra de Sydney. En début d’après-midi, les touristes étaient autorisés à retourner dans le bâtiment à la célèbre silhouette architecturale. La plupart des banques ont fermé leurs bureaux dans le quartier des affaires et il a été conseillé à la population d’éviter le secteur. Les magasins autour du café ont baissé le rideau.

En septembre, la police anti-terroriste australienne avait annoncé avoir déjoué une menace imminente de décapitation au hasard d’une personne dans le public et, quelques jours plus tard, un adolescent à Melbourne avait été abattu après avoir attaqué deux membres de l’anti-terrorisme avec un couteau. L’agence de sécurité australienne avait relevé en septembre son niveau d’alerte au terrorisme à “élevé”.

Lors de la conférence de presse, la police a toutefois joué la prudence, rappelant que l’assaillant avait agit seul. «C’est un acte individuel (…) qui ne doit pas changer notre vie», a fait valoir Andrew Scipione, ajoutant que cela ne devait pas remettre en cause l’engagement de l’Australie aux côtés de ses alliés.

Source: parismatch.com

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