Le domaine de l’aviculture reste un secteur en expansion dans notre pays. Ce fait est constaté par des sociétés de renommée mondiale qui n’hésitent pas à investir dans le secteur. Autrefois réservée aux retraités, l’aviculture est présentement beaucoup prisée par les jeunes sortants des universités et des écoles professionnelles. Beaucoup ont compris la rentabilité du secteur, d’où l’ouverture de plusieurs fermes autour de Bamako. Parmi les investisseurs, on peut citer la SEDIMA-Mali, une filiale du groupe SEDIMA, spécialisée dans l’aviculture, l’immobilier et l’agro-business. Cette société a lancé ses activités dans notre pays en octobre 2017.
Lors de la cérémonie de lancement, le patron de SEDIMA-Mali, Mamadou Sidibé, avait précisé que sa société ne se limitait pas seulement à la vente de poussins, mais qu’elle contribuait aussi au développement du secteur à travers la formation et l’assistance des acteurs, notamment les aviculteurs.
C’est donc pour honorer cet engagement que SEDIMA-Mali a initié un séminaire à l’intention des aviculteurs, hier, dans la salle de conférence du patronat. La cérémonie était présidée par le responsable commercial de SEDIMA-Mali, Abass N’Diaye. C’était en présence des formateurs venus du Maroc et des Etats Unis, tous au compte du groupe «HY-Line» international, la plus grande compagnie de génétique dans le monde.
L’occasion était donc bonne pour les initiateurs de la rencontre de parler de leur société, leurs ambitions pour le secteur dans notre pays. Il s’agissait aussi et surtout à travers ce séminaire de faire la promotion des produits que la société propose sur le marché malien. Lancée en octobre dernier, explique le responsable commercial de SEDIMA-Mali, la société a eu ses premières éclosions en novembre dernier. Ainsi 25.000 poussins chair et 12.500 poussins de pondeuses ont été mis à la disposition des éleveurs maliens, a indiqué Abass N’Diaye.
A ce niveau, il a rappelé l’objectif de sa société dans notre pays. Il s’agit de rendre accessible le poulet et l’œuf en quantité, de qualité et à bon prix. Abass N’Diaye trouve en effet que le coût élevé du poussin d’un jour et des intrants (aliment volaille, matériel …) a fait que la population malienne achète le poulet de chair et l’œuf de consommation à un prix élevé. Cette situation, dira-t-il, est causée par la ruée de nos professionnels vers l’importation du poussin d’un jour au lieu d’opter pour le développement de notre propre chaîne de production à travers des investissements locaux. Ce canal SEDIMA l’a bien compris et compte investir pour la promotion de cette chaîne.
Ainsi la société dispose d’une ferme de production. Toute chose qui permet, selon le responsable commercial, de réduire le coût de production du poussin. « SEDIMA Mali a investi sur des fermes de reproduction pour permettre à l’éleveur malien d’acheter le poussin moins cher.
Cela nous permettra à terme d’avoir nos propres produits ici au Mali», a lancé Abass N’Diaye. Par ailleurs, la société dispose aussi d’un couvoir, dont la capacité est de 8 millions de poussins par an. La société a, donc, un couvoir ultra moderne avec une grande capacité de production en poussins chair et pondeuse. Pour le poussin chair, explique Abass N’Diaye, la SEDIMA a opté pour la souche Cobb500 qui est l’une des meilleures souches au monde.
La Cobb 500, selon le spécialiste, se distingue par son bon indice de consommation (IC) et une bonne viabilité (résistance aux maladies), ce qui le place au-devant des souches en termes de rentabilité. Comme poussin pondeuse, c’est la souche pondeuse Hy-Line blanche que SEDIMA a choisie pour le Mali. Sa viabilité est de 98%. A la 80ème semaine, souligne Abass N’Diaye, le sujet peut produire 377 œufs par poule au départ, pour une consommation journalière de 107 g et un poids de 67 g/œufs.
Conscient qu’en matière d’élevage, le matériel est essentiel pour le succès, la société propose une gamme complète de matériels pour des sujets de tout âge. Il s’agit, notamment de plateaux de démarrage, de nourrisseurs, de radiants, d’alvéoles, de lunettes, de cages de transferts et d’abreuvoirs automatiques. Nos équipes, a assuré M. N’Diaye, sont constamment à côté des éleveurs afin de les aider à utiliser de façon optimale ces outils d’élevage.
Et notre interlocuteur de préciser qu’en effet, de l’âge de poussins au sujet adulte, ce dernier doit absolument avoir accès à l’eau et à la nourriture. La particularité de SEDIMA est certainement le fait qu’elle met ses meilleurs experts à la disposition de sa clientèle. Ainsi, selon Abass N’Diaye, le déficit criard de formation est alors comblé par une présence constante auprès des clients pour les soutenir et les aider à parfaire leurs techniques d’élevage et pratiquer quotidiennement les gestes préconisés.
«Nous préconisons la prévention et intervenons auprès des fermes en difficulté dans des délais record», a-t-il assuré.
Il faut rappeler, par ailleurs, que SEDIMA Mali est une entreprise de droit malien avec un capital de 500 millions et un investissement de 7 milliards Fcfa. Elle est spécialisée dans la production et la commercialisation de poussins d’un jour, d’aliments volaille et bétail et la distribution de matériels avicoles.
M. A. T.
