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FIFA U-20 World Cup: Fanyeri Diarra met l’expérience dans la balance

“La Nouvelle-Zélande est un magnifique pays, hélas très éloigné du nôtre géographiquement. Nous n’avons pas l’occasion d’y aller tous les jours, autant donc en profiter…” Fanyeri Diarra sait de quoi il parle. Le sélectionneur du Mali U-20, Fanyeri Diarra va parcourir les 17 000 kilomètres qui séparent Bamako d’Auckland pour la deuxième fois de sa carrière. Aux commandes de l’équipe qui avait pris part à la Coupe du Monde de la FIFA U-17, Nouvelle-Zélande 1999, le technicien âgé aujourd’hui de 57 ans compte bien mettre à profit les 16 années d’expérience qui se sont écoulées pour faire mieux qu’en 1999.

Fanyeri Diarra coach entraineur equipe cadets junior
“A l’époque, nous n’étions pas parvenus à nous qualifier pour le second tour. Mais le tirage au sort n’avait pas été clément avec nous. Nous étions dans un groupe particulièrement relevé avec l’Allemagne, mais aussi les futurs finalistes qu’ont été le Brésil, et l’Australie”, développe-t-il au micro deFIFA.com. “Pour autant, nous n’avions pas été ridicules. Nous avons fait deux matches nuls, c’est la défaite contre l’Australie qui nous avait coûté notre élimination. Nous avions laissé une bonne image de notre football, nous espérons en faire de même cette année, en essayant tout de même d’aller plus loin.”

Son vœu pourrait être exercé. Car beaucoup de choses ont changé en 16 ans. D’abord le football malien a énormément progressé. Les Frédéric Kanouté, Mahamadou Diarra et autres Seydou Keita ont entre-temps emmené les Aigles vers les sommets du Continent Mère, en témoignent notamment leurs troisièmes places aux Coupes d’Afriques des Nations de la CAF 2012 et 2013. Et puis il y a aussi, à la tête de talentueux Aiglons, un Fanyeri Diarra davantage expérimenté, mais aussi revanchard.

“Je ne suis évidemment plus le même depuis 1999. J’ai beaucoup mûri par rapport au métier, grâce à des expériences variées, en club comme en sélection, chez les jeunes comme chez les seniors. A l’époque je n’avais exercé que pendant huit années au poste d’entraîneur. Aujourd’hui je suis un autre technicien”, avoue l’ancien défenseur et capitaine de la sélection malienne. “Plus que sur Nouvelle-Zélande 1999, c’est sur la Coupe d’Afrique des Nations U-20 que j’ai une revanche à prendre. Nous ne sommes pas parvenus à atteindre la finale de la compétition. Alors certes, l’objectif qui était de nous qualifier pour la Coupe du Monde a été atteint, mais on a toujours soif d’aller plus loin, soif de gagner des matches, et des titres.”

Confiance, prudence et expérience
Et si le sélectionneur avoue avoir gagné en maturité en quelques années, son groupe appelé à disputer la 20ème édition de la Coupe du Monde U-20 a également gagné en expérience en quelques semaines. Le tournoi continental de la catégorie organisé au Sénégal a été riche d’enseignements, tout comme le stage de préparation qu’ils effectuent à Toulouse depuis quelques jours. Mais surtout, Diarra pourra compter sur le renfort de quelques joueurs qui n’avaient pas pu participer à la CAN U-20, dont le très prometteur milieu de terrain de Lille Adama Traoré, qui compte déjà quelques sélections chez les A.

“On compte effectivement beaucoup sur lui. Le club a promis de le mettre à notre disposition pour la Coupe du Monde”, confirme Diarra, qui se réjouit également du retour en forme de Djigui Diarra. Gardien titulaire, il s’était blessé à la veille de la CAN et avait été remplacé par Sorry Ibrahima Traoré. “Rien n’est encore décidé sur l’identité de celui qui gardera les buts face au Mexique pour notre entrée en lice”, lance toutefois le sélectionneur, qui prend des gants pour évoquer un poste-clé. Riche notamment de son expérience en Ligue des champions de la CAF avec le Stade Malien, Djigui Diarra est depuis longtemps cité parmi les grands espoirs du ballon rond au Mali.

Oui mais voilà, les exploits de son suppléant au Sénégal, qui n’a encaissé qu’un but lors de la phase de groupes, semblent avoir redistribué un peu les cartes. “Il n’y a ni point fort ni faiblesse. Mon équipe est homogène, elle a de grandes qualités tant sur le plan technique que mentale” tempère Diarra. “Nous avons été particulièrement efficaces en défense lors de la dernière CAN, et un peu moins sur le plan offensif. Mais cela a été dû à la méforme ponctuelle de quelques éléments en manque de compétition et de temps jeu à ce moment précis de l’année”.

En réalité, les principales inquiétudes se trouvent ailleurs. Et là encore, c’est l’expérience qui parle : “La Coupe du Monde U-20 est un tournoi de haut niveau, tous les adversaires sont forcément des qualités”, note-t-il au sujet de son Groupe D composé du Mexique, de la Serbie et de l’Uruguay. “Et il y a un autre adversaire à affronter : le décalage horaire. En 1999, cela avait perturbé notre équipe. C’est aussi quelque chose que je redoute. Mais nous sommes des compétiteurs, à nous de nous adapter !”
(FIFA.com)

Source: FIFA

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