L’ambassadeur  a réaffirmé l’engagement de son pays à participer au développement du Mali et a confirmé le redressement du Royaume.

Malgré les difficultés économiques qu’il a connues ces dernières années et dont il s’extrait aujourd’hui, le royaume d’Espagne est resté extrêmement attentif aux problèmes de développement dans notre pays. Il s’est également mobilisé pour nous venir en aide dans la grave crise sécuritaire que nous avons traversée. C’est donc un véritable ami du Mali qui a célébré samedi dernier sa fête nationale. A la veille de ce grand événement, l’ambassadeur du royaume d’Espagne, José Maria Matres Manso, a organisé une réception à l’hôtel Radisson de Bamako, réception à laquelle ont assisté de nombreux invités dont le général Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’Administration Territoriale et de ses collègues Bocar Moussa Diarra (Fonction Publique) et Moussa Mara (Urbanisme, Politique et Ville).

Dans son discours  de bienvenue, José Maria Matres Manso a réservé une attention majeure à l’évolution de la situation politique dans notre pays et la coopération entre son royaume et le Mali. « L’Espagne félicite la nation malienne pour le retour sur le chemin de la démocratie et félicite l’ensemble de la société malienne pour son extraordinaire dégré de maturité politique et son sens de la responsabilité », a dit l’ambassadeur qui a souhaité beaucoup de réussite au nouveau président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, à son Premier ministre Oumar Tatam Ly et à l’ensemble du gouvernement.

José Maria Matres Manso a réaffirmé l’engagement de l’Espagne à poursuivre son assistance pour contribuer au développement de notre pays. Il a rappelé que l’Espagne a activement participé aux différentes concertations internationales sur la résolution de la crise malienne. De ce fait, elle a contribué à l’Opération Serval en mettant à la disposition de la force française un avion de transport de troupes. D’autre part, l’Espagne avec son contingent de 110 éléments est le deuxième contributeur à la Mission EUTM qui s’occupe de la formation de nos forces armées et de sécurité.

Par ailleurs, l’Espagne entretient avec le Mali un important programme bilatéral de coopération et d’aide humanitaire. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Manuel Garcia Margallo, a annoncé lors de la Conférence de Bruxelles que la contribution financière de son royaume atteindra 18 millions d’euros cette année.

L’apport de l’Agence espagnole pour la coopération internationale au développement, qui célèbre cette année ses 25 ans, intervient dans plus de 50 pays. Cette Agence s’est installée au Mali depuis 2008 et demeure, selon le diplomate espagnol, « l’outil fondamental » de la contribution de son pays au développement international. « Elle est un important canalisateur et reflet de la solidarité du peuple espagnol, un de nos signes d’identité, et cela malgré les temps difficiles que traverse de nos jours l’Espagne », a commenté l’ambassadeur José Maria Matres Manso, avant de souligner que le Mali et le Sahel figureront parmi les priorités du royaume d’Espagne.

Par ailleurs, il s’est réjoui de la situation dans le royaume qui attend avec beaucoup d’espoir la nouvelle année. « Tous les indicateurs économiques montrent que 2014 est l’année de la récupération de l’Espagne. Ceci n’est pas une promesse, mais un défi », a assuré l’ambassadeur José Maria Matres Manso. Il a souligné que le gouvernement espagnol a conçu un Plan national des réformes, dont l’exécution est en marche. « Nous sommes un pays d’accueil, une puissance touristique mondiale, qui chaque année, bat ses propres records quantitatifs, grâce à ses augmentations qualitatives », a-t-il expliqué.

D’après lui, le roi Juan Carlos a parlé cette année du « sacrifice de tous les Espagnols qui ont quitté notre pays pour poursuivre les meilleures conditions de vie pour eux et pour leurs familles. Leur expérience et préparation constitueront, à leur retour, un très important effet qui dynamisera notre économie ». Une image qui n’est pas sans rappeler certaines spécificités maliennes.

B. M. SISSOKO

Source: l’Essor