À quelques semaines de la fête de Tabaski, dénommée également ‘’la fête des moutons’’, les prix de ces animaux prennent de l’ascenseur. C’est ce qui ressort de l’enquête de notre reporter dans certains points de vente à Bamako. Ainsi, les coûts des moutons varient actuellement entre 40.000 FCFA et 250.000 FCFA, avec une possibilité d’augmentation à tout moment.
La Tabaski, célébrée mondialement par la communauté musulmane s’approche à grands pas. Ainsi, les prix des moutons demeurent une préoccupation majeure pour de nombreuses familles d’autant plus que le pays vit une crise financière sans précédent depuis une décennie. S’y ajoute celle énergétique il y a des mois de cela. Toute évidence qui porte un coup aux différentes activités économiques. Comme pour ne rien arranger à cette situation criarde, le prix des moutons n’a pas encore connu de baisse sur les différents marchés de bétail de la capitale.
En effet, il varie de 40.000 à 250.000FCFA. Sans coup férir, ces prix restent élevés pour le malien lambda. D’où une situation d’émoi chez la population. En raison du fait que l’immolation du mouton est une obligation religieuse à ses yeux.
Les témoignages des vendeurs de moutons
En effet, lors de notre enquête la semaine dernière sur certains marchés de moutons, les revendeurs nous ont fait part des prix de leurs bêtes. D’après eux, qui sont plus chers que ceux de l’année dernière. Selon Amadou Sidy Barry, un vendeur de Bankass venu à Bamako pour la fête de Tabaski, la hausse des prix des moutons est due au coût élevé du transport des animaux cette année.
Abondant dans le même sens, Kalifa Dia, un marchand a expliqué que les raisons de cette augmentation résident dans les conditions d’obtention des animaux et les charges liées à l’exportation. Il a également fait savoir que les prix peuvent fluctuer en fonction de l’offre et de la demande. Aly Sy, vendeur venu de Mopti a souligné que les prix de ses moutons sont entre 100 000 FCFA et 250 000 FCFA.
A leur niveau à Niamana, Hamadoun Sow et ses autres collègues vendeurs comme Alfousseyni Kelly, font face à des difficultés avec des ventes en baisse. Ce faisant, ils sont pressés d’écouler vite les moutons à leur niveau afin de pouvoir faire un autre voyage d’acquisition de nouveaux moutons avant la fête.
Au marché de bétail de Faladiè, l’atmosphère était morose lors de notre passage avec peu de clients présents. Ousmane Traoré, en quête d’un bélier pour la fête, déplore le coût élevé des animaux disponibles mais reste optimiste quant à trouver celui qui conviendra à son budget. Moussa Touré, quant à lui, préfère attendre le jour de la fête pour effectuer son achat, en espérant ainsi une baisse des prix et éviter toute tentative de vol. Bakary Sylla, un client, se plaint du niveau des prix des animaux disponibles. « Les moutons sont vraiment chers et je n’en trouve pas conformément à mon pouvoir d’achat pour le moment. Toutefois, je ne conclus pas pour autant qu’il y a une pénurie de moutons au marché et je continue de chercher ce qui convient à mon budget » a-t-il espéré.
Aïssata Tindé, Stagiaire