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Festival « Nuits du Kamalen N’goni » de Yanfolila : AU-DELA DE LA DE LA MUSIQUE…

Outre la valorisation du patrimoine culturel, ce rendez-vous annuel est conçu comme un projet de développement économique local et un lieu d’échanges et d’intégration

festival Kamalen ngoni instrument musiqueDe mémoire d’habitants de Yanfolila, jamais événement n’avait rassemblé autant de monde en ville. Ils étaient plus de 30.000, au stade municipal, à la clôture de la deuxième édition du festival « Nuits du Kamalen N’goni » qui s’est déroulé du 23 au 26 avril.

La cérémonie de clôture était placée sous la présidence du préfet Boubacar Touré et a enregistré la présence de Yoro Diallo, le président du festival, Amadou Berthé, le coordinateur général de la manifestation culturelle. Parmi les personnalités présentes, on pouvait distinguer l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, le député Yaya Sangaré et son épouse, Djénéba Diakité, la marraine de cette deuxième édition, Bakary Togola, le président de l’APCAM et parrain du festival. Les organisateurs ont cependant regretté l’absence d’un représentant du ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme.
Nombre d’artistes avaient, eux, fait le déplacement pour la circonstance, parmi lesquels Mamadou Tounkara, Mamou Diakité, la troupe de « Koumatoun Dri N’goni », des troupes de marionnettes et le groupe de Bwazan.
La manifestation était organisée par l’Association voix, musique et intégration culturelle (AVMIC) en collaboration avec l’Association pour le développement du cercle de Yanfolila (ADCY) et l’Association des ressortissants de Bougouni (ARB). Un imposant dispositif sécuritaire et sanitaire avait été déployé par le comité d’organisation. Aucun incident majeur n’a été signalé durant le festival.
A la différence des grands festivals, les « Nuits du Kamalen N’goni » ont vocation à offrir l’opportunité à de jeunes artistes de présenter au public leurs projets musicaux. Le festival entend valoriser le patrimoine culturel de la Région de Sikasso en général et celui du cercle de Yanfolila en particulier, en favorisant la musique du terroir. Il se propose dans le même temps de créer un espace d’échanges entre les fils du terroir. Le « Kamalen N’Goni » est un dérivé de « Samakoro N’Goni », un instrument de musique qui a très vite évolué de 4 à 6 cordes. Il avait, par le passé, un rôle de mobilisation, d’éducation et de réconciliation au sein de la société et était aussi joué pendant les cérémonies de mariage, de baptême et de réjouissances dans le Wassoulou.
Yanfolila, ville située à 280 km de Bamako, est le chef-lieu du cercle du même nom créé en 1961. Le cercle s’étend sur 9240 km2 et abrite 212 717 habitants repartis entre 12 communes rurales. Les principales ethnies composant cette population sont les Peulhs, les Malinkés, les Dogons, les Bozos et les Soninkés. Ils s’adonnent essentiellement à l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’orpaillage.
Le cercle fait frontière avec les préfectures de Mandiana à l’ouest (Guinée) et d’Odienné au sud (Cote d’Ivoire). Il est limité au nord par les cercles de Kati et Kangaba et à l’est par celui de Bougouni.
Le festival de cette année était placé sous le signe de l’intégration. C’est pourquoi en plus des participants qui ont afflué des quatre coins du Wassoulou, des festivaliers sont venus en voisins de Guinée et de Côte d’Ivoire. Le rendez-vous culturel a donc offert l’occasion à de jeunes artistes de faire valoir leurs talents. Plus de 20 jeunes musiciens se sont ainsi produits sous l’œil vigilant de producteurs de renommée comme Boncana Maïga.
Le préfet du cercle de Yanfolila, Boubacar Touré, a salué la qualité de cette deuxième édition des « Nuits du Kamalen N’goni », avant d’exhorter les cadres et les ressortissants à s’investir pour développement de Yanfolila.
Yoro Diallo, la star du Kamalen N’goni a, lui aussi, invité tous les ressortissants de Yanfolila à s’investir pour le développement local. « Personne ne viendra développer le Wassoulou à notre place », a-t-il rappelé.
Au-delà de la musique, la rencontre a donné l’occasion aux festivaliers de découvrir des sites touristiques comme le Musée des chasseurs d’Afrique de l’Ouest, la mare sacrée de Kofilatiè, les caïmans sacrés de Yanfolila et de Flabougou, la grotte de Bodogo, le lac de Dalabala, les tombes de Zaninfin et Sabou Satigui. Tous ces sites, malgré leur valeur historique, sont peu connus en dehors du Wassoulou.
Durant les quatre jours du festival, des conférences-débats ont été organisées sur la culture et le développement, l’impact de la déforestation sur la nature et l’homme, la place des femmes dans le développement, la divagation des animaux,  l’histoire et l’évolution du Kamalen N’goni, la prévention des conflits, les droits de l’homme. Toutes ces conférences ont eu lieu dans la salle de réunion de la préfecture de Yanfolila en présence du 2è adjoint du préfet, Ousmane Nasser Maïga.
Au-delà de son caractère culturel, le festival de Yanfolila se veut un projet de développement économique local. Il a donné de la consistance à des idées comme la construction d’un centre de formation en Kamalen N’goni ou l’édification d’infrastructures hôtelières. Rendez-vous est maintenant pris pour 2016.
Envoyé spécial
A. SOW

source : L Essor

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