L’événement a été marqué par des conférences débats, des concerts, des expositions de produits locaux et la visite de sites touristiques
La commune de Bougouni a abrité la 3è édition du Festival international de Didadi du 11 au 13 mars derniers. L’ouverture de la manifestation culturelle était placée sous la présidence de Ousmane Koné, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable. Elle s’est déroulée en présence de Yaya Togola, le maire de Bougouni, et de Seydou Coulibaly, le directeur du festival. L’événement avait pour marraine et parrain respectivement l’honorable Fomba Fatimata Niambali et Bakary Togola, le président de l’APCAM.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée au pied la colline du Python à l’hôtel « Pied Mont » en présence de l’artiste Na Hawa Doumbia, présidente d’honneur du festival, Almamy Ibrahim Koreïssi, le chef de cabinet du ministère de la Culture de l’Artisanat et du Tourisme. On notait aussi la présence de l’ancien Premier ministre Moussa Mara, du président du Haut conseil des collectivités et de plusieurs députés et cadres de la région de Sikasso.
Le Festival international « Didadi » est un événement d’envergure faisant la promotion des valeurs culturelles de notre pays et du cercle de Bougouni. La manifestation de trois jours offre l’occasion aux ressortissants et cadres de la capitale du Banimonotié de discuter et proposer des alternatives pour le développement de la localité. L’événement a été marqué par quatre grandes activités : les conférences débats, les concerts, les expositions des produits locaux et la visite des sites touristiques, notamment le musée de Kola, Géréguin Déguè.
Le ministre Ousmane Koné a salué l’initiative et lancé un appel à la protection de notre environnement et des éléments culturels qui constituent nos repères au plan international. Yaya Togola a, lui, souhaité la bienvenue aux festivaliers. « Yiiri don, So don, Dji don, Yèrè don de nyôgon tê », en résumé « connais toi d’abord » en bambara pour demander à tous de s’investir pour faire connaitre leur culture. L’édile a mis l’accent sur les potentialités culturelles et touristiques de la région de Sikasso. « A travers sa richesse comme le Mamelon, le Tata, les chutes de Woroni, de Farako, le puits de la prison coloniale décrit par Amadou Hampaté Bâ dans « Amkoullel », notre localité mérite d’être vue et enseignée à la postérité pour découvrir nos valeurs et connaitre notre histoire qui est l’un des objectifs de ce festival », a-t-il indiqué. Yaya Togola a invité les festivaliers à s’investir pour rentabiliser ce patrimoine inépuisable.
« Nous sommes tous témoins que, d’année en année, cet événement culturel apporte des valeurs ajoutées au développement local de Bougouni », a souligné la marraine de la présente édition. A travers le festival, la population locale va vers la valorisation des produits agricoles, de la musique, du secteur de l’hôtellerie et du tourisme local bien que la ville ne soit pas considérée comme une destination touristique, s’est félicitée la députée Fomba Fatimata Niambali.
Chaque nuit, des artistes ont chauffé la scène au stade Sakoro Mery Diakité. Ces soirées ont ainsi été animées par Na Hawa Doumbia, Astou Niamey, Ami Wassediè, Seydou Polon, Iba One, Insan Diarra, les Dogon de Banantoumou Keita Flo, Yaobosso de Kolondièba, Guicho de Garalo, Adasco, Doussou Diallo et nombre de jeunes artistes de la localité.
Divers thèmes ont été disséqués lors des conférences débat. Ainsi « le système de production agricole adapté au changement climatique dans le cercle de Bougouni » a été traité par le président de l’APCAM, Bakary Togola. Le sujet a suscité un grand intérêt et des paysans sont intervenus en nombre car le forum s’est tenu en bambara.
La population s’est véritablement appropriée de l’événement et le public était au rendez-vous de la fête. Au plan économique, les vendeurs ambulants, les vendeurs de d’eau glacée, d’arachide, de boissons, de sacs, de cartes téléphoniques ont fait de bonnes affaires durant les trois jours du festival.
Seuls couacs, les défaillances constatées dans la programmation. Les organisateurs ont promis d’éviter ces insuffisances lors des prochaines éditions. La cérémonie de la clôture a été marquée une séquence de Didadi traditionnel, la découverte de jeunes talents et la remise à Bakary Togola du trophée d’ambassadeur de la paix par la Fédération pour la paix universelle.
A. SOW
Source : Essor