Plusieurs ministres du Bénin et du Niger sont venus s’entretenir, ce jeudi 14 novembre, avec leurs homologues nigérians de la fermeture partielle des frontières. Une mesure imposée depuis fin août par Abuja, officiellement pour lutter contre la contrebande et le trafic. Mesure que le Nigeria dit vouloir prolonger jusqu’à fin janvier.
Après deux mois et demi de fermeture partielle, cette réunion est la première du genre dans ce dossier. Effectivement, jusque-là des réunions s’étaient tenues entre les chefs d’État. Muhammadu Buhari a reçu à plusieurs reprises le président de Bénin. Il a eu également des échanges avec le président du Niger. Mais cette fois-ci, les trois pays passent aux choses sérieuses, aux choses concrètes.
Délégations importantes
Des délégations importantes de ministres sont présentes à Abuja au siège de la Communauté économique des Etas d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). On retrouve les ministres des Affaires étrangères, de l’Information et de l’Intérieur pour le Nigeria, ceux de l’Intérieur, du Commerce et de la promotion du secteur privé pour le Niger et quatre ministres pour le Bénin, celui des Affaires étrangères, de l’Économie et des finances, de l’Intérieur et du Commerce et de l’industrie. Les ministres du Bénin et du Niger sont accompagnés respectivement par une douzaine de conseillers, de diplomates et de hauts fonctionnaires.
Établir des bases méthodologiques
Les trois pays ont donc décidé de se poser pour établir des bases méthodologiques et se parler franchement. Ils veulent aborder les points de tension provoqués par la fermeture partielle des frontières du Nigeria. L’ordre du jour de ce comité tripartite Bénin-Niger-Nigeria se résume à l’adoption d’un agenda ainsi qu’à l’établissement des futurs points de discussion. Un membre de la délégation du Nigeria a indiqué que ce comité devrait « se tenir tant que cette situation de fermeture partielle des frontières au Nigeria durera ». Ce premier comité tripartite devrait se conclure dans l’après-midi.
RFI