La rentrée scolaire 2014-2015 est effective au Mali depuis le 7 octobre 2014 mais sans certains établissements privés. La tutelle a-t-elle autorisé la fermeture de ces établissements ou est-ce due à l’incapacité de leurs promoteurs à faire face aux charges fixes ?

Le dossier est sensible. Cependant, informer et orienter le public épargne souvent des situations difficiles à gérer. Les  examens de fin d’année 2013-2014 ont discrédité beaucoup de promoteurs obligeant la ministre de l’Education nationale à prendre des mesures très strictes à l’endroit de ces écoles. On se souvient encore d’un de ses propos où elle promettait « nous allons assainir le secteur ». Au même moment, certains promoteurs étaient effectivement mêlés alors que leurs établissements  n’existaient que de nom. Et la faute était revenue à l’Etat d’avoir autorisé la création tous azimuts d’écoles privées.

Une source affirme que la tutelle n’a rien à voir avec la fermeture de ces écoles. Elles souffrent d’une mauvaise gestion chronique de leurs ressources. La plupart de ces établissements étaient déjà agonisants puisqu’ils ne comptaient que sur les subventions octroyée par l’Etat. Or les exigences demandées cette année par le ministère poussent nombre de promoteurs à mettre la clef sous le paillasson.

Une autre source proche du dossier parle de diplomatie du ministère de tutelle. Selon elle, face à certains cas délicats sur lesquels la ministre ne parvenait pas à trouver une solution pour des raisons politiques, elle a fermé les yeux et appliqué les textes. Ce qui a favorisé les promoteurs nantis des sous de l’Etat et défavorisé les débutants dont certains ont la bonne volonté de bien faire.

Nous n’étalerons pas sur la place publique les noms des écoles fermées, mais d’une manière ou d’une autre le ministère doit les recenser et communiquer dans ce sens.

Zoumana Coulibaly