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FENAME: la galère des miniers

La Fédération nationale des Mines et de l’Energie (FENAME) a ouvert ce jeudi 4 février 2021 les travaux de son 2e congrès ordinaire, au Palais de la culture Amadou Hampathé BA. Placé sous le thème central «COVID-19 précarité des emplois dans les mines : quel avenir pour les travailleurs», l’ouverture des travaux était présidée par le représentant du ministre des Mines, de l’Energie et l’eau, Abdoulaye SYLLA ; en présence du représentant de la CSTM, Malamine KOUNTA ; du secrétaire général de la FENAME, Yacouba TRAORE, et de l’ensemble des délégués au congrès.

 

Ces assises ont été une occasion pour les responsables syndicaux d’interpeller les autorités nationales face à la situation des travailleurs des deux secteurs régulièrement victimes de licenciements abusifs et massifs de la part des sociétés minières. Des différentes interventions, il ressort que plus de 1000 responsables et militants de la FENAME ont été licenciés par différentes sociétés minières de 2012 au nos jours sans le payement de leurs droits. Pour changer la donne, les responsables de la FENAME ont invité les nouvelles autorités du pays à se ressaisir en tournant le dos aux considérations sordides et de mettre l’intérêt général au-dessus de toute considération partisane.
Le représentant du ministre, Abdoulaye SYLLA, a invité les responsables de la FENAME à profiter du cadre de ce congrès pour procéder au toilettage des textes de base de leur organisation syndicale, redynamiser les instances et les structures de bases.
Au nom du secrétaire général de la CSTM, Malamine KOUNTA, a tenu à féliciter les responsables de la FENAME pour la tenue de ce congrès, malgré le contexte particulièrement difficile, marqué par pandémie du COVID-19. Des travailleurs qui, dit-il, sont victimes de licenciements abusifs, de suspensions de salaire, de brimades, de violations des textes et parfois même de querelles intestines entre les militants. Aussi, a-t-il exhorté les congressistes à prendre surtout des recommandations et résolutions permettant à la structure de défendre les intérêts matériels et moraux des militants.
Yacouba TRAORE, après avoir rappelé les objectifs de la rencontre, a tenu à saluer l’esprit militant des délégués des différentes bases qui ont choisi d’endurer autant la pression physique que morale de leurs employeurs.
Il a souligné que la crise politico-institutionnelle de 2012 que notre pays traverse est à l’origine de turbulences au niveau du secteur. Ainsi, a-t-il fait savoir, la FENAME a enregistré en son sein le licenciement de 70% des membres de son bureau et des militants notamment à LTA Mali SA Sadiola, SAER Syama, SEMOS SA Sadiola, ALS Bamako, BCM SA Loulo, SOMADEX Morila, ainsi que plus de 1000 de ses militants dans les mines.
Pour lui, le thème de ces assises, assez évocateur, quand on sait que l’arrivée de la pandémie de COVID-19 a contribué davantage à la précarité des emplois dans le secteur minier, avec la mise en chômage temporaire de nombreux travailleurs. Il a profité pour inviter les responsables et militants de la FENAME au respect des mesures barrières.
Au passage, Yacouba TRAORE n’a pas non plus manqué d’inviter les plus hautes autorités à l’application des décisions de justice rendues en faveur des travailleurs miniers (Cf : Conseil d’Arbitrage n° 0001 du 7 janvier 2013 pour les travailleurs de LTA Mali SA).
Aussi, un cri de cœur, pour la prise de dispositions contre la montée de l’insécurité qui a engendré l’occupation de 80% du territoire national a été lancé.
Sauf surprise, M. TRAORE devait être reconduit à son poste pour un mandat de 4 ans, aux termes des travaux.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : INFO-MATIN

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