La semaine dernière, un jeune homme, âgé d’une vingtaine d’années, circulant à bord d’une moto Djakarta, a été signalé par une femme d’environ une trentaine d’années sur la route de Niamana. Ce jeune homme a exprimé de la compassion en répondant au signal de la jeune femme. Mais attention à l’eau qui dort. En cours de chemin, le conducteur s’aperçoit que la dame a un téléphone de luxe.
Donc quelques instants après, il freine et commence à administrer des coups violents à la pauvre dame jusqu’à la rendre sous silence. Elle ne pouvait plus crier. Heureusement, pour la pauvre Dame, des bonnes volontés de passage ont compris qu’il se passe quelque chose de pas normal et sont venues à la rescousse. Mais, le Jeune Homme se defend en ces termes: «Laissez-moi, laissez-moi, laissez-moi c’est une bordelle, une trainée, une pute, je me plis en quatre pour satisfaire à ses demandes, mais malgré tout, elle est infidèle et me fait subir tous les jours des affronts». Puis, il saisit le téléphone de la femme et, dans la précipitation, il redémarre sa moto et s’enfuit. Quelques minutes après, la femme très secouée se ressaisit et repart à son tour.
Mais, ce fut une déception et la colère pour les gens qui sont venus le défendre des griffes du monsieur car ils se disaient être déçus du comportement de la femme selon les dires du gars et regrettent même le fait de l’avoir sauvé de son bourreau. Pour eux, sans doute, la femme est fautive en se basant bien sûr, sur les propos du jeune Homme. Mais, après quelques secondes, la dame revient sur ses pas pour faire comprendre à ses sauveurs qu’elle n’est qu’une victime d’autant plus qu’elle ne le connait pas et ne l’a jamais vu, avant de monter sur sa moto. Sa bêtise a été juste de demander service pour que ce dernier puisse l’aider à atteindre le centre-ville plus rapidement. Sa stupeur fut grande, lorsqu’elle découvre qu’il n’est plus en possession de son téléphone. Du coup, elle a commencé à pleurer. Elle rumine son acte et ce qui lui est arrivé.
Mais, la chance était avec elle lorsqu’elle retrouve son bourreau plus tard au Stade 26 Mars lors de la cérémonie de Naissance du Maouloud organisé par le célèbre prêcheur Ousmane Madani Haïdara. Là, elle se jeta publiquement sur le Jeune Homme en criant : « Au voleur ! Au voleur ! Zon ! » Notre société étant d’une Culture de Solidarité très ancrée, la pauvre victime a reçu de l’aide spontanément et les forces de sécurité du mouvement Ançardine se sont intervenus puis la Police déployée sur place ont conduit les deux protagonistes au Commissariat du 13eArrondissement. Là, selon nos informations, le jeune est dans les violons du Commissariat où il médite sur son sort. Aux dernières nouvelles, le vendredi 23 novembre dernier, il est présenté au Procureur du Tribunal de la Commune VI.
Mais, force est de constater que faire de l’auto-stop c’est d’accepter de courir des dangers, c’est de s’exposer à toutes les éventualités : agressions physiques, viol, enlèvements, etc. Donc, de nos jours, l’auto-stop n’est plus le moyen de locomotion intéressant et relativement sûr qu’il était autrefois. Cela, tant pour les femmes qui se livrent à ce privilège d’auto-stop que pour ceux qui les transportent…
Le Fouineur